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Guerre en Ukraine : quel processus en Russie après les référendums d’annexion ?

Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijjia, Kherson, Louhansk et Donetsk ont revendiqué, mardi 27 septembre, la victoire du « oui » en faveur d’une annexion par la Russie, lors des référendums d’annexion organisés par Moscou et dénoncés par Kiev et ses soutiens occidentaux. Voici comment devrait se dérouler la suite du processus, selon les médias russes et d’après l’exemple de l’annexion de la Crimée en 2014.

Un vote express du Parlement

Après la victoire du « oui », la prochaine étape revient au Parlement russe, censé voter dans les jours qui viennent un traité formalisant l’intégration des quatre régions au territoire russe. Un projet de loi en ce sens devrait être soumis à la Douma, avant une adoption lors d’une session extraordinaire.

Le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, a affirmé vendredi qu’il « soutiendrait » l’intégration des territoires contrôlés par les prorusses à la Russie à l’issue du référendum. Le texte devra ensuite passer devant la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération. Une formalité qui pourrait être remplie mercredi ou jeudi, selon les agences de presse russes Tass et Ria Novosti.

Un discours de Vladimir Poutine

Dans la foulée du processus parlementaire, le président Vladimir Poutine pourrait prononcer un discours dès le 30 septembre pour annoncer formellement l’annexion des territoires ukrainiens, selon plusieurs agences russes. Certains médias évoquent un discours devant les parlementaires réunis au Kremlin, d’autres une allocution devant l’une des deux chambres du Parlement.

D’après Tass, les sénateurs ont été sommés de réaliser trois tests anti-Covid en prévision d’un « événement important » vendredi, une mesure sanitaire stricte à laquelle doivent se soumettre ceux qui rencontrent le président au Kremlin. Mais il n’est pas exclu que Vladimir Poutine décide de prendre la parole avant cette date.

Un traité similaire pour annexer la Crimée

Vladimir Poutine peut aussi prendre la parole avant même le vote du Parlement russe, comme il l’avait fait en 2014. Le président de la Russie avait alors signé un traité rattachant la Crimée à son pays, deux jours à peine après le référendum que les autorités russes y avaient organisé, lors d’une cérémonie au Kremlin. Cette annexion n’a pas été reconnue par la communauté internationale.

Le scénario semble se répéter : les alliés de l’Ukraine ont dénoncé ces référendums d’annexion, organisés dans l’urgence face à la progression des forces de Kiev. « La reconnaissance par la Russie des ‘pseudo-référendums’ comme ‘normaux’, la mise en œuvre du même scénario qu’en Crimée et une énième tentative d’annexer une partie du territoire ukrainien signifie que nous n’avons pas à discuter avec l’actuel président russe », a dénoncé mardi soir le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.


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