Crise de l’énergie : on répond à toutes vos questions pour réduire votre facture et les risques de coupures
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Publié le 29/09/2022 18:00
Avec l’arrivée de l’automne et du froid, les Français risquent de sentir de plus en plus concrètement les conséquences de la crise énergétique. Quels gestes du quotidien permettent vraiment de réduire sa facture d’énergie ? Comment savoir si ses contrats de gaz et d’électricité sont les plus adaptés ? Franceinfo répond à vos questions les plus fréquentes sur les économies d’énergie, les contrats et les mesures d’aide en vigueur.
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La consommation et les économies d’énergie
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Le premier réflexe consiste à éviter de surchauffer son logement. Le Médiateur de l’énergie et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) recommandent une température de 19°C dans les pièces à vivre (salon, salle à manger…) et autour de 16°C à 17°C dans les chambres. Dans la salle de bain, le thermomètre peut varier de 17°C à 22°C lorsqu’elle est utilisée. Pensez à baisser le chauffage dans les pièces qui ne sont pas occupées toute la journée, ajoute de son côté le fournisseur Engie. Pendant la nuit ou en cas d’absence durant la journée, vous pouvez également réduire la température dans les pièces à vivre à 16°C. Pour éviter le gaspillage d’énergie tout en préservant votre confort, des solutions de programmation existent (robinets thermostatiques ou thermostats connectés, par exemple), rappelle Engie. Ces solutions permettent de ne pas chauffer inutilement les pièces vides et de relancer le chauffage en prévision de votre retour à la maison. Enfin, ne négligez pas l’entretien annuel de votre chaudière : un équipement entretenu consomme 10% d’énergie en moins, selon le Médiateur de l’énergie.
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Le chauffage est le plus gros poste de consommation énergétique des ménages, selon le Médiateur de l’énergie. Baisser le thermostat peut donc alléger la facture : réduire de 1°C son chauffage permet de consommer 7% d’énergie en moins, toujours d’après le Médiateur de l’énergie.
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En cas d’absence de plusieurs jours, le guide de l’Ademe «Se chauffer mieux et moins cher» (lien PDF) conseille effectivement d’éteindre le ballon d’eau chaude pour éviter qu’il ne tourne sans nécessité. Un chauffe-eau à accumulation, également appelé cumulus, stocke plusieurs litres d’eau chaude à une température comprise entre 55°C et 65°C, ce qui entraîne une consommation d’énergie en continu pendant votre absence», souligne ce site affilié à EDF. En revanche, il n’est pas nécessaire d’éteindre son chauffe-eau pour de courtes périodes, la nuit ou en cas d’absence dans la journée. En effet, « maintenir l’eau à une certaine température nécessite moins d’énergie que le fait de chauffer de l’eau froide », pointe le site L’Energie tout compris, lié à TotalEnergies. Eteindre un chauffe-eau pour le rallumer quelques heures plus tard peut donc être énergivore. Pour réduire la facture d’énergie sans couper le chauffe-eau, il est en revanche possible de le programmer pour qu’il fonctionne uniquement durant les heures creuses.
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Le chauffage est l’équipement le plus gourmand en électricité. Selon les données de l’Ademe, la consommation moyenne en chauffage électrique dans une maison est de 4 312 kWh par an, pour un coût d’environ 733 euros à l’année. Dans un appartement, le chauffage électrique consomme 1 719 kWh par an, soit 292 euros de dépenses. Le chauffe-eau est lui aussi énergivore : un ballon électrique de 200 litres consomme en moyenne 1 676 kWh chaque année. Si certains de ces équipements sont anciens, les remplacer par des modèles récents, qui consomment moins, permet de faire des économies de l’ordre d’une centaine d’euros par an, selon l’Ademe.
La cuisine est elle aussi remplie d’équipements énergivores. Le réfrigérateur combiné avec un congélateur consomme 346 kWh à l’année, contre 192 kWh pour le lave-vaisselle, 159 kWh pour une plaque de cuisson vitrocéramique et 146 kWh pour le four électrique. De petits gestes peuvent toutefois permettre d’économiser de l’électricité, comme mettre un couvercle sur la casserole d’eau qui bout ou cuire plusieurs plats dans le four en même temps, suggère le ministère de l’Economie.
Enfin, le sèche-linge et le lave-linge figurent également parmi les équipements les plus énergivores. Ils consomment respectivement 300 kWh et 100 kWh en moyenne chaque année. Pour faire des économies, optez si possible pour des modèles avec de bonnes performances énergétiques : un sèche-linge de classe A+++ consomme près de trois moins qu’un appareil de classe B. Privilégiez aussi les programmes « éco » et les lavages à basse température.
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Selon l’Ademe, utiliser un modèle récent de lave-vaisselle peut être plus économe en eau que de faire la vaisselle à la main. Or, 80% de l’énergie consommée par un lave-vaisselle sert à chauffer l’eau. Moins l’équipement utilise d’eau, moins il consomme donc d’énergie. Pour que cette solution soit véritablement économique, il est nécessaire d’attendre que le lave-vaisselle soit rempli pour le faire tourner, souligne l’Ademe dans sa fiche conseils pour « réduire sa facture d’électricité »(lien PDF). Un entretien régulier de l’appareil (nettoyage du filtre, niveau de sel, etc.) est aussi essentiel. Retirez les miettes et les restes alimentaires des assiettes et plats avant de les mettre au lave-vaisselle, mais sans les rincer avec de l’eau. Enfin, faites tourner votre lave-vaisselle durant les heures creuses si vous bénéficiez de cette option dans votre contrat d’électricité.
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De « 15 à 50 équipements par foyer restent en veille », selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il est conseillé d’éteindre complètement les appareils audiovisuels et informatiques (télévision, console de jeux vidéo, chaîne hi-fi…) lorsqu’ils ne sont pas utilisés, ainsi que le petit électroménager de cuisine (cafetière, grille-pain…). Le Médiateur de l’énergie recommande de son côté d’utiliser des multiprises à interrupteur pour éteindre facilement plusieurs appareils. Ce geste permet d’économiser jusqu’à 10% de la facture d’électricité (hors chauffage). Evitez cependant de débrancher votre lave-linge ou votre lave-vaisselle, dont « les veilles servent souvent à la détection des fuites », met en garde l’Ademe.
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L’Ademe recommande en effet d’éteindre la box internet lorsqu’elle n’est pas utilisée. Dans son étude Panel Elecdom de mars 2021 (lien PDF), l’agence a estimé qu’une box consommait en moyenne 97 kWh par an. Soit presque autant qu’une console de jeux vidéo ou qu’un ordinateur fixe. En se basant sur la consommation électrique d’un panel de 100 logements, l’Ademe relève également que la durée moyenne de fonctionnement de ces boîtiers est de 21h55 par jour. Un chiffre « extrêmement élevé », qui démontre que les ménages ont tendance à laisser leur box « inutilement » allumée.
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Les pics de consommation d’électricité se situent généralement le matin, entre 8 heures et 13 heures, puis en fin de journée, entre 18 heures et 20 heures, selon la plateforme Ecowatt. Cet outil, développé par le gestionnaire du réseau électrique (RTE), propose également une « météo » du niveau d’électricité disponible dans le pays via un code couleur : vert en période de « consommation normale », orange en cas de « système électrique tendu » et rouge lorsque le système est « très tendu ». En cas d’éventuelles tensions sur le réseau électrique cet hiver, une alerte rouge sera diffusée via l’application Ecowatt. Il est aussi possible de s’inscrire à l' »alerte vigilance coupure » pour recevoir une notification par mail ou SMS.
Les contrats et les fournisseurs d’énergie
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Pour l’électricité comme pour le gaz, il existe deux grands types d’offres : celles qui se basent sur les tarifs réglementés par l’Etat et celles dont les tarifs dépendent du marché de l’énergie.
Les offres de marché proposent une énergie plus ou moins chère selon le prix auquel elle s’échange sur le marché du gaz ou de l’électricité. Elles peuvent prendre plusieurs formes. Il existe des offres à prix fixe : le fournisseur s’engage à vous vendre l’énergie à un prix qui dépend du marché au moment où vous signez le contrat, mais qui ne changera pas pendant sa durée. D’autres offres de marché proposent des prix indexés sur le cours de l’électricité ou du gaz. En général, ils évoluent chaque mois.
A l’inverse, les tarifs réglementés sont fixés par l’Etat. Ceux de l’électricité sont révisés une ou deux fois par an. Pour le gaz, ils sont calculés selon une formule qui évolue chaque année, mais les prix eux-mêmes fluctuent d’un mois sur l’autre. Seuls les opérateurs historiques, EDF pour l’électricité et Engie pour le gaz, peuvent proposer les tarifs réglementés. Mais les fournisseurs alternatifs sont nombreux à offrir des offres indexées sur ces tarifs : leurs prix suivent l’évolution des tarifs réglementés, et sont parfois un peu moins élevés.
Les tarifs réglementés du gaz vont cependant disparaître au 1er juillet 2023. Il est aujourd’hui impossible de conclure un nouveau contrat à ces tarifs. Et les clients qui en bénéficient toujours doivent choisir une nouvelle offre, aux tarifs fixes ou évolutifs, mais forcément basés sur le marché (s’ils ne l’ont pas fait, ils basculeront automatiquement sur une offre de marché d’Engie au 1er juillet).
Si vous ne vous souvenez plus de quelles offres vous disposez chez vous, l’information se trouve sur vos factures.
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Il existe de nombreux comparateurs de prix, mais un seul qui émane d’une autorité publique, le Médiateur de l’énergie, instance indépendante chargée de conseiller les citoyens et de régler les éventuels litiges avec les fournisseurs.
Celle-ci conseille de se renseigner sur les prix, bien sûr, mais aussi de prêter attention au type de contrat. Selon le cours de l’électricité et du gaz, les offres de marché peuvent être plus économiques que les tarifs réglementés, mais elles exposent à davantage de risques, puisqu’elles évoluent. Les prix fixés sur plusieurs années offrent plus de visibilité, mais seront plus ou moins avantageux selon le cours au moment où vous concluez le contrat. La flambée des prix change bien sûr la donne. En ce moment, si on doit changer de contrat, « il faut choisir des tarifs réglementés, ou indexés sur les tarifs réglementés », explique le Médiateur à franceinfo. Les contrats à prix fixe proposés le sont à des prix très élevés. Et les clients qui paient le prix du marché sont ceux qui souffrent le plus de la crise énergétique. L’autorité indépendante explique par ailleurs que le choix s’est grandement réduit : de nombreuses offres, trop affectées par la situation, ne sont plus accessibles aux nouveaux clients.
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Avec un contrat ordinaire, vous payez votre énergie au même prix quelle que soit l’heure de la journée. Mais il existe des contrats d’électricité dont les tarifs varient selon le moment de votre consommation. Les plus connus sont ceux qui distinguent les heures creuses et pleines. Leurs abonnés payent leur électricité plus cher durant 16 heures pleines, et moins cher durant 8 heures creuses. Celles-ci ne sont pas les mêmes pour tout le monde, mais sont forcément réparties entre midi et 17 heures ou entre 20 heures et 8 heures. En général, elles sont concentrées la nuit. Pour que l’offre soit rentable, il faut consommer une bonne partie de son électricité lors des heures creuses : au moins un tiers si vous avez choisi le tarif réglementé de l’électricité, estime le Médiateur de l’énergie. Sa directrice générale conseille surtout cette option « pour des personnes qui sont chauffées à l’électricité et qui ont un ballon d’eau chaude électrique » réglé pour fonctionner sur ces heures creuses. L’instance propose un simulateur pour savoir si l’option serait rentable chez vous. D’autres abonnements proposent des tarifs variables selon d’autres critères, comme l’offre Tempo, qui applique des tarifs moins élevés l’essentiel de l’année, mais très hauts lors des jours de plus forte consommation. Les clients sont informés de ces hausses ponctuelles de tarifs la veille pour le lendemain. Là encore, une telle offre demande donc d’être très flexible pour réduire sa facture.
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Changer de fournisseur de gaz ou d’électricité est libre et gratuit. Tous les contrats sont sans engagement de la part de l’usager : même si vous avez choisi une offre vous garantissant un prix sur un an, par exemple, il est possible d’en changer avant son terme.
Pour faire ce changement, la seule étape nécessaire est de souscrire une nouvelle offre. C’est votre nouveau fournisseur qui se chargera de prévenir le précédent. Le Médiateur de l’énergie déconseille de résilier vous-même votre contrat, car vous risquez de payer des frais de mise en service.
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Les tarifs réglementés de l’électricité changent deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Ceux du gaz évoluent une seule fois, au 1er juillet, même si le prix payé par le client peut varier chaque mois et dépend en partie du marché du gaz. Ce tarif est, cependant, gelé depuis octobre 2021, et les tarifs réglementés vont disparaître au 1er juillet 2023. Les offres indexées sur les tarifs réglementés suivent la même évolution. Vous n’êtes pas forcément informé par votre fournisseur quand les tarifs réglementés changent. Mais ils sont fixés par des arrêtés ministériels publics, et les médias relaient ces évolutions.
Depuis le début de la crise énergétique, plusieurs fournisseurs ont informé certains de leurs clients que leurs contrats ne seraient plus indexés sur les tarifs réglementés, mais sur ceux du marché. C’est donc une possibilité, même si la légalité de la manœuvre est contestée par certaines associations de consommateurs, et n’a pas encore été tranchée en justice. Quoi qu’il en soit, dans ce cas de figure, il reste possible de souscrire une offre indexée sur les tarifs réglementés chez un autre fournisseur.
Si vous payez un prix fixe, celui-ci ne peut en revanche pas changer sur la durée du contrat. Quand il arrivera à son terme, cependant, la proposition de renouvellement ne sera sans doute pas au même tarif. Enfin, par définition, les prix des contrats de marché changent en fonction des cours de l’énergie : en général, vous payez l’électricité ou le gaz à son prix moyen au cours du mois précédent. Les fournisseurs se basent sur des indices, dont le cours est public, et doivent préciser dans le contrat quel indice ils ont choisi. Dans le contexte actuel de forte hausse des cours, le Médiateur de l’énergie invite les consommateurs, quel que soit leur contrat, à « faire très attention s’ils reçoivent un message de leur fournisseur », qui peut signaler une évolution problématique des tarifs ou des contrats.
Les aides
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Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement n’a pas totalement empêché les hausses. Les tarifs réglementés du gaz sont gelés depuis octobre 2021 (sans le bouclier, ils auraient plus que doublé). Ceux de l’électricité ont vu leur hausse au 1er février 2022 limitée à 4% en moyenne (contre 35,4% sans le bouclier). Ces mesures prendront fin en 2023, en janvier pour le gaz et en février pour l’électricité : le gouvernement promet que la hausse des prix sera alors plafonnée à 15%.
Les contrats qui ne suivent pas le tarif réglementé ne sont, eux, pas concernés par l’intégralité du bouclier tarifaire. Les prix qui suivent le marché ont fortement augmenté, et les nouvelles propositions de contrats à prix fixe se font à des tarifs plus importants qu’avant la crise. Une partie des mesures du bouclier tarifaire a cependant un effet sur tous les contrats d’électricité : la TICFE, principale taxe sur l’électricité, a été quasiment supprimée (passant de 22,50 euros à 1 euro par MWh) ; et la quantité d’électricité nucléaire à bas prix qu’EDF doit vendre aux autres fournisseurs a augmenté de 20%, réduisant les volumes qu’ils doivent acheter au prix fort sur le marché.
Par ailleurs, votre facture n’est pas composée que du prix de revient de l’électricité : elle comprend également un coût d’abonnement qui a pu augmenter ces derniers mois.
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Le tarif de ces deux sources d’énergie n’est pas réglementé et subit aussi l’inflation. Pour l’instant, elles ne font l’objet d’aucun bouclier tarifaire.
Début août, le Parlement avait adopté, à l’initiative de l’opposition, une enveloppe de 230 millions d’euros pour aider les ménages modestes chauffés au fioul. Le gouvernement continue de travailler aux modalités de cette aide, a affirmé le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, le 15 septembre. Il a cependant évoqué le scénario d’une aide de 100 à 200 euros versée en novembre à 1,4 million de foyers, soit la moitié la plus modeste des Français se chauffant au fioul.
Elisabeth Borne avait assuré, la veille, que les ménages chauffés au bois recevraient eux aussi une aide en novembre, sans donner davantage de détails. La Première ministre l’a confirmé, le 26 septembre sur BFMTV, mais le dispositif n’a pas encore été dévoilé.
De plus, les foyers modestes utilisant du fioul ou du bois pour se chauffer sont également éligibles au chèque énergie, au même titre que ceux se chauffant au gaz ou à l’électricité.
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Le gouvernement a annoncé le versement d’un chèque énergie exceptionnel, qui s’ajoute à celui envoyé chaque année en avril. Il sera destiné aux 40% des foyers français aux revenus les moins élevés, soit 12 millions de ménages, le double du nombre habituel. Son montant sera de 200 euros pour les 20% de foyers les plus modestes, et de 100 euros pour les autres bénéficiaires.
Pour l’instant, le gouvernement n’a pas précisé quel indicateur servirait à déterminer qui sont les foyers les plus modestes, ni à quel niveau se situe la limite. On ignore également à quelle date les chèques seront envoyés, mais ils sont promis « d’ici à la fin de l’année » par l’exécutif.
Si vous correspondez aux critères, vous recevrez ce chèque énergie sans avoir besoin de le demander. Il peut être utilisé pour régler ses factures d’énergie, mais aussi pour l’achat de fioul domestique ou de bois de chauffage.
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Les copropriétés n’ont plus accès aux tarifs réglementés de l’électricité et du gaz si leurs besoins dépassent un certain seuil (36 kilovoltampères pour l’électricité, 150 000 kilowattheures pour le gaz). Elles sont donc mises en difficulté par la flambée des prix, à mesure que leurs contrats à prix fixe conclus avant la crise arrivent à échéance. Dans son discours du 14 septembre, Elisabeth Borne a assuré que les copropriétés seraient protégées par le bouclier tarifaire en 2023, en limitant à 15% la hausse de leurs factures. Mais elle n’a pas précisé par quel moyen il pourrait s’appliquer à celles qui n’ont pas droit aux tarifs réglementés. Sur franceinfo, le 15 septembre, Gabriel Attal a évoqué « un engagement de l’Etat à compenser (…) auprès des fournisseurs » la différence entre la facture avec et sans le bouclier tarifaire. Emmanuel Macron, dans une interview à BFMTV le 22 septembre, a appelé les bailleurs sociaux, notamment, à refuser les offres exorbitantes des fournisseurs, dans l’attente d’une renégociation des prix par l’Etat : « Ne les signez pas aujourd’hui. »
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Les entreprises de moins de 10 salariés dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 2 millions d’euros ont accès aux tarifs réglementés de l’électricité, et bénéficient donc du bouclier tarifaire sur cette énergie.
D’autres ont droit à des aides dont le gouvernement a annoncé simplifier les critères à partir du 1er octobre. Ceux-ci restent assez complexes, mais sont détaillés sur le site du ministère de l’Economie.
Les PME de 10 salariés ou plus peuvent toucher jusqu’à 2 millions d’euros si leur facture d’énergie dépasse 3% de leur chiffre d’affaires, si elle a doublé par rapport à 2021, et si leurs bénéfices ont diminué sur au moins un mois. Des montants beaucoup plus élevés sont accessibles aux entreprises dont l’activité consomme beaucoup d’énergie.
Par ailleurs, Emmanuel Macron,dans une interview à BFMTV le 22 septembre, a conseillé aux entreprises de refuser les offres de fournisseurs dans l’attente de propositions plus favorables. « Nous sommes en train de renégocier les prix » à la baisse, a-t-il assuré.
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