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Climat : les professionnels de la voile appellent à « réinventer » ce « sport magnifique », mais « polluant et élitiste »

Plus de 80 personnalités du monde de la voile, dont des skippers vainqueurs des courses les plus prestigieuses, ont signé une tribune publiée dimanche dans « L’Equipe ».

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France Télévisions

Publié le 09/10/2022 17:43 Mis à jour le 09/10/2022 18:22

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« Notre sport magnifique doit changer. » Trois navigateurs, dont Arthur Le Vaillant et un chercheur en écologie, accompagnés des membres du collectif La Vague, ont écrit une tribune publiée dimanche 9 octobre dans le quotidien sportif L’Equipe, pour appeler à « réinventer » la voile, en cohérence avec les effets du changement climatique et de la pollution. Le texte est signé par plus de 80 personnalités issues de ce sport, comme le skipper François Gabart, vainqueur du Vendée Globe et de la Route du Rhum, ou encore la célèbre navigatrice Isabelle Autissier.

« Nous pratiquons un sport magnifique mais il est déraisonnablement polluant et élitiste », écrivent les auteurs de la tribune. Ces derniers rappellent le prochain départ de la 12e édition de la Route du Rhum, prévu le 6 novembre, auquel participent 138 bateaux. Or, pointent les auteurs du texte, « la Route du Rhum libère dans l’atmosphère environ 145 000 tonnes d’équivalent CO2 (chiffre OCsport 2018), la logistique et les transports représentant les trois quarts de ces émissions. (…) Des centaines de bateaux moteurs accompagnent le départ, brûlant des dizaines de milliers de litres de carburant en une après-midi ».

Ainsi, les signataires interpellent pour réinventer « les règles du jeu » et évoquent de nombreuses pistes, comme « des quotas carbone », la réduction de « la vitesse pour épargner les animaux marins victimes de collisions », ou encore l’organisation « des courses qui reviennent au port de départ afin de réduire l’impact des logistiques de transport ». « Le temps des bouleversements climatiques est là. Nous, navigatrices et navigateurs, pouvons y être des phares dans la nuit des tempêtes », concluent-ils.


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