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Guerre en Ukraine : l’équipe de handball de Zaporijjia joue en Championnat d’Allemagne

« Venir n’était pas une décision facile car nos familles, notre cœur et nos pensées sont en Ukraine« , confie le manager du Motor Zaporijjia, Dmitry Karpushenko. C’est lui qui a coordonné le transfert de son équipe jusqu’à Düsseldorf (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), pour s’aligner en 2e division du Championnat d’Allemagne de handball. Les 22 handballeurs, neuf fois champions d’Ukraine, ont pu regagner les terrains, qu’ils avaient abandonnés à cause de l’invasion russe.  

Sur le plan sportif, le club connaît un début de saison compliqué : quatre défaites et un seul match remporté. Les joueurs l’admettent : ils ont dû mal à se concentrer sur le championnat. « Bien sûr que je suis content d’être ici, avec l’équipe, et de pouvoir jouer. Mais le plus important pour moi, c’est la situation dans mon pays, et que tout aille bien pour ma famille« , déclare au bord du terrain l’ailier gauche Oleksandr Kasai, 25 ans. 

« Nous nous battons pour l’Ukraine, pour montrer à l’Europe, et au monde, que le hand ukrainien existe encore et pour donner de l’espoir à nos compatriotes en leur donnant des émotions positives. »

Dmitry Karpushenko, manager du Motor Zaporijia

à franceinfo

Les handballeurs, âgés de 19 à 35 ans, espèrent que les « choses changeront bientôt pour à nouveau jouer en Ukraine« , confie Oleksandr Kasai. À ses côtés, le manager du club poursuit : « Nous sommes bien plus efficaces ici, c’est notre front à nous. »  En plus des joueurs, une partie des familles et des membres de l’encadrement se sont également installés en Allemagne. Une cinquantaine de personnes au total qui vivent dans des centres d’accueil, à Düsseldorf. 

Oleksandr Kasai, ailier gauche dans le club de handball ukrainien du Motor Zaporijia. (SEBASTIEN BAER / RADIO FRANCE)

Oleksandr Kasai, ailier gauche dans le club de handball ukrainien du Motor Zaporijia. (SEBASTIEN BAER / RADIO FRANCE)

Une ville qui n’a pas été choisie au hasard comme point de chute. On dénombrait déjà 7 000 Ukrainiens dans la capitale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie avant la guerre. Les réfugiés sont encore venus grossir les rangs de la communauté. « Il y avait chez nous les conditions idéales, avec une salle ultra moderne qui peut accueillir 3 000 spectateurs« , détaille Marcel Ortmanns, du service des sports de Düsseldorf.

« Visite de la ville, matchs de foot, concerts… On fait en sorte qu’ils se sentent comme à la maison pour les intégrer le mieux possible. »

Marcel Ortmanns, service des sports de Düsseldorf

à franceinfo

« Ce sont des joueurs professionnels, le handball est leur métier, poursuit Marcel Ortmanns. S’ils sont contraints de faire une pause d’un an ou deux ans, on ne sait pas s’ils pourront retrouver leur niveau. Donc pour eux, c’est très important. » 

L’encadrement et les joueurs de Zaporijjia rêvent maintenant que d’autres villes allemandes emboîtent le pas à Düsseldorf et accueillent de nouvelles équipes ukrainiennes pour permettre aux joueurs de se battre sur le terrain sportif. 


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