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Météo : trois questions sur « l’épisode de douceur tardif » que va connaître l’Hexagone pendant une semaine

L’automne se fait attendre. Météo France prévoit un « épisode de douceur tardif » dès ce week-end sur une grande partie de l’Hexagone. « Nous allons rester sous l’influence d’une maisse d’air chaud jusqu’au vendredi 21 octobre », précise Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo France. Franceinfo fait le point sur cette semaine de redoux automnal qui va débuter dès samedi 15 octobre.

Quelles seront les températures observées ?

Les températures, déjà au-dessus des normales de saison vendredi 14 octobre, vont progressivement monter ce week-end. « Samedi, il fera autour de 27-28°C à Agen (Lot-et-Garonne) et Toulouse (Haute-Garonne). Dans le Nord, nous allons passer au-dessus des normales, avec 19°C à Paris, 20 à Nantes (Loire-Atlantique) et 18°C à Lille, des températures douces pour la saison », détaille Frédéric Nathan. Le pic est attendu dès dimanche dans le Sud-Ouest, avec jusqu’à 29°C à Tarbes (Hautes-Pyrénées). 

Dimanche, 25°C sont attendus à Lyon et 23-24°C à Strasbourg, détaille le prévisionniste. « Cela va durer une grande partie de la semaine prochaine », précise-t-il, avant un refroidissement le week-end du 21-22 octobre. « Il y aura peut-être des records décadaires [sur la période 10-20 octobre], mais sans doute pas de record mensuel, qui interviennent plutôt en début de mois », poursuit Frédéric Nathan.

Quel lien avec le réchauffement climatique ?

Ce n’est pas la première fois qu’il fait aussi chaud en octobre. « Des épisodes doux à cette période, nous en avons connu lors des décennies précédentes », relève Frédéric Nathan, en rappelant qu’il faut mener une étude d’attribution pour lier un événement ponctuel au réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. « En revanche, cela s’inscrit dans la lignée des températures élevées que nous avons eu cette année, avec un été dément en termes de chaleur », complète-t-il.

Sur Twitter, Serge Zaka, agroclimatologue chez ITK, relève qu’il s’agira du 9e épisode d’anomalie de chaleur de l’année.

Quelles conséquences pour l’agriculture ?

Ce nouvel épisode de douceur intervient après une sécheresse très sévère, en grande partie résorbée pour les sols agricoles, mais toujours forte en profondeur. Mais selon Serge Zaka, cet épisode de douceur, s’il ne se prolonge pas au-delà de la semaine, va avoir « un impact très limité » sur l’agriculture. « Cela va même avoir un effet positif pour les éleveurs, en prolongeant la période de production de fourrage [herbe] et en permettant de laisser les animaux dans les prés », analyse-t-il, y voyant même un moyen de « limiter les dégâts » de l’été caniculaire. Pour remplir à nouveau les nappes phréatiques, l’agroclimatologue rappelle qu’il faudra « un excès de pluie » cet hiver pour éviter de « repartir sur de très mauvaises bases » l’été prochain.


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