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Marche contre la vie chère et l’inaction climatique, « l’espoir » des jeunes : « Je pense qu’il peut se passer quelque chose »

Éléonore Schmitt espère, enfin, être entendue dimanche 16 octobre à Paris. Elle marchera aux côtés des représentants de gauche lors de la « marche contre la vie chère et l’inaction climatique » menée par le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et ses partenaires de la Nupes. 

« On voit que l’unité manquait au moment social et au mouvement politique, affirme cette porte-parole de l’association étudiante L’Alternative. Je pense qu’il peut se passer quelque chose. Ça donne espoir. » À deux jours d’une grève interprofessionnelle, les partis de gauche espèrent des milliers de personnes, une « démonstration de force » pour engager un bras de fer avec le gouvernement. Plus de 600 jeunes d’associations étudiantes et lycéennes comptent également répondre présents.

« Aujourd’hui, nous organisons encore des distributions alimentaires avec plus de 500 étudiants. »

Éléonore Schmitt, porte-parole de l’association étudiante L’Alternative

à franceinfo

Selon Éléonore Schmitt, les jeunes, dont on avait beaucoup parlé pendant le Covid, retombent dans l’oubli et se sentent délaissés. « Il y a une colère qui est montée d’un cran par rapport à ces derniers mois, ces dernières années. Au moment de la crise Covid, c’était un peu la première fois qu’on voyait des files aux distributions alimentaires aussi grandes, rappelle la jeune femme. On a l’impression que la précarité des jeunes a disparu mais ce n’est pas du tout le cas. » Il faut dire que les jeunes subissent aussi l’inflation. Le prix des cahiers a, par exemple, augmenté de plus de 18% d’après le syndicat lycéen FIDL.

À 16 ans, Gwen Thomas Vels, délégué national de l’organisation lycéenne, tient aussi à marcher contre l’inaction climatique : « Nous sommes la génération qui va vivre les prochaines années, les prochaines décennies. Nous nous posons des questions, nous lisons les rapports du GIEC qui nous disent qu’il faut faire vite et, en parallèle, nous voyons les gouvernements qui ne font rien. Les milliardaires peuvent toujours faire des bassins de jets privés, c’est un désastre mais nous ne sommes toujours pas entendus. »

Aujourd’hui, la crainte est de ne pas réussir à attirer assez de jeunes dans la rue. Des jeunes qui transforment, parfois, ce sentiment d’abandon en résignation. 


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