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Démission de Liz Truss : qui sont les possibles candidats au poste de Premier ministre britannique ?

La guerre de succession est ouverte. Après la démission de la Première ministre britannique, Liz Truss, jeudi 20 octobre, un scrutin interne au parti conservateur, qui doit aboutir d’ici vendredi 28 octobre, doit permettre de désigner le futur chef du gouvernement outre-Manche. Voici les possibles candidats à la succession de l’éphémère dirigeante conservatrice.

>> Suivez la situation et les réactions au Royaume-Uni après la démission de la Première ministre britannique Liz Truss

Rishi Sunak, l’ex-candidat préféré des députés conservateurs

Rishi Sunak, le 31 août à Londres. (SUSANNAH IRELAND / AFP)

Rishi Sunak, le 31 août à Londres. (SUSANNAH IRELAND / AFP)

Battu par Liz Truss lors de la phase finale du processus de désignation du chef du parti conservateur au cours de l’été, l’ancien ministre des Finances de Boris Johnson était pourtant alors le candidat préféré des députés conservateurs.

L’ancien banquier richissime de 42 ans, petit-fils d’immigrés indiens, incarne l’orthodoxie budgétaire conservatrice. Pendant la campagne face à Liz Truss, Rishi Sunak n’a eu de cesse de répéter que les baisses d’impôts non financées risquaient de saper la confiance des marchés et d’aggraver une inflation à un niveau record depuis des décennies. Les faits lui ont donné raison.

Mais Rishi Sunak a un handicap de taille. Nombreux sont ceux parmi les fidèles de Boris Johnson qui voient en lui un traître, dont la démission au début de l’été a précipité la chute de l’ancien locataire de Downing Street.

Penny Mordaunt, la favorite des militants en début de campagne

La leader de la Chambre des communes britannique Penny Mordaunt, répondant à une session de questions urgentes à la Chambre des communes, à Londres, le 17 octobre 2022. (JESSICA TAYLOR / UK PARLIAMENT / AFP)

La leader de la Chambre des communes britannique Penny Mordaunt, répondant à une session de questions urgentes à la Chambre des communes, à Londres, le 17 octobre 2022. (JESSICA TAYLOR / UK PARLIAMENT / AFP)

Elle aussi candidate contre Liz Truss pour succéder à Boris Johnson cet été, la ministre chargée des Relations avec le Parlement a été la coqueluche des militants conservateurs en début de campagne.

Charismatique, cette ancienne ministre de la Défense de 49 ans s’est illustrée face au Parlement, où elle a remplacé Liz Truss face à l’opposition, défendant avec aplomb le spectaculaire changement de cap économique, et expliquant que la Première ministre « ne se cache pas sous un bureau ». L’hypothèse d’un ticket Mordaunt-Sunak a même récemment émergé.

Ben Wallace, une possible figure d’unité pour le parti conservateur

Le secrétaire d'État britannique à la Défense, Ben Wallace, lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN, à Bruxelles, le 13 octobre 2022. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le secrétaire d'État britannique à la Défense, Ben Wallace, lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN, à Bruxelles, le 13 octobre 2022. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Figurant parmi les favoris dans la dernière campagne pour la tête du parti conservateur, le ministre de la Défense, qui avait choisi de ne pas se lancer pour se consacrer à la sécurité du Royaume-Uni, a vu son nom ressurgir ces derniers jours comme une possible figure d’unité pour le parti. Ben Wallace, 52 ans, a toutefois semblé écarter ce scénario, en assurant mardi dans le Times vouloir rester à la Défense.

Jeremy Hunt, un ministre expérimenté mais jugé peu charismatique

Jeremy Hunt le 17 octobre 2022 à la Chambre des communes, à Londres. (PRU / AFP)

Jeremy Hunt le 17 octobre 2022 à la Chambre des communes, à Londres. (PRU / AFP)

Ministre des Finances depuis une semaine, le nouveau chancelier de l’Echiquier a semblé, depuis sa nomination par Liz Truss, être celui qui tenait les rênes du pouvoir, tant la Première ministre paraissait affaiblie. C’est lui qui a annoncé lundi le spectaculaire revirement consistant à revenir sur la quasi-totalité des mesures fiscales du gouvernement, qui ont créé la panique sur les marchés.

Cet ancien ministre des Affaires étrangères de 55 ans, expérimenté mais jugé peu charismatique, a toutefois assuré récemment à la BBC qu’après deux échecs, en 2019 puis cet été, il ne souhaitait pas se lancer dans une course au pouvoir.

Boris Johnson, le champion du Brexit qui traîne derrière lui des casseroles

L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, prononçant son dernier discours devant le 10 Downing Street, à Londres, le 6 septembre 2022. (ADRIAN DENNIS / AFP)

L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, prononçant son dernier discours devant le 10 Downing Street, à Londres, le 6 septembre 2022. (ADRIAN DENNIS / AFP)

C’est l’un scénarios qui circulaient dans la presse conservatrice dès cet été : tel un phénix, l’ancien Premier ministre, Boris Johnson, ferait son grand retour, s’imposant comme un recours évident.

Fort du triomphe électoral de la fin 2019, qui a accordé aux conservateurs une majorité inédite depuis Margaret Thatcher dans les années 1980, « BoJo », le héros du Brexit, traîne néanmoins derrière lui quelques casseroles. Son départ forcé par une succession de scandales, dont celui des fêtes à Downing Street en violation des restrictions anti-Covid, n’est pas si lointain et lui donne une part de responsabilité dans la débâcle actuelle.

Et, au moment où il embrasse une activité rémunératrice de conférencier à travers le monde, reste à savoir si Boris Johnson, 58 ans, serait prêt à reprendre les commandes du parti à deux ans d’élections législatives où les sondages promettent une victoire écrasante de l’opposition travailliste.


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