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Retraite de Franck Ribéry : Mondial 2006, Ligue des champions 2013, affaire Zahia… Les dates marquantes de sa carrière

Franck Ribéry n’affolera plus les défenses avec ses déboulés rageurs. A 39 ans, « Ch’ti Franck » abandonne les terrains, a-t-il annoncé vendredi 21 octobre, épuisé par ses genoux meurtris. Derrière lui, le natif de Boulogne-sur-Mer laisse une carrière aussi longue que son palmarès, avec notamment une Ligue des champions (2013) et une finale de Coupe du monde (2006). Mais aussi quelques épisodes moins glorieux, comme l’affaire Zahia ou le Mondial 2010.

Juillet 2005 : un inconnu à l’OM

Mais qui est-donc ce mystérieux ailier recruté par l’OM à Galatasaray ? A l’été 2005, personne ou presque ne connaît Franck Ribéry. Formé à Boulogne-sur-Mer, passé par Brest et Alès en National, puis le FC Metz en Ligue 1, l’attaquant est allé tenter sa chance en Turquie lors du dernier mercato hivernal. Après des problèmes contractuels, il arrive libre à l’été 2005 à l’OM, entraîné par Jean Fernandez, son ancien coach messin. Inconnu à son arrivée, Ribéry se fait vite un nom.

Après un premier but contre Troyes dès le 18 septembre, il s’acclimate comme il déborde sur la pelouse : à toute vitesse. Chouchou du Vélodrome, il termine trois fois joueur du mois, inscrit le but de l’année, et se voit récompensé du titre de meilleur espoir du championnat. Pour sa première saison, il inscrit treize buts et délivre six passes décisives, contribuant activement à la qualification de l’OM en coupe de l’UEFA.

27 juin 2006 : Espagne-France, l’éclosion

Le conte de fée continue à l’issue de la saison : Raymond Domenech, sélectionneur de l’équipe de France, convoque Franck Ribéry pour la Coupe du monde 2006. Encore jamais sélectionné à l’époque, le Marseillais s’impose vite comme un titulaire indiscutable dans le couloir droit. Sa relation technique avec Zinédine Zidane emballe la presse, qui voit en lui son successeur désigné. Le 27 juin 2006, il inscrit son premier but pour les Bleus en huitième de finale de la Coupe du monde, face à l’Espagne. Sa joie communicative reste comme l’une des images fortes de l’épopée des Bleus lors de ce Mondial.

Eté 2007 : de l’OM au Bayern

Un an après son vrai faux départ à Lyon, et alors qu’il vient de qualifier l’OM pour la Ligue des champions, Franck Ribéry se voit offrir un bon de sortie par le président Pape Diouf. L’OL courtise alors de nouveau le Français, mais l’OM refuse de renforcer un concurrent direct. Le Real Madrid se penche sur le dossier, mais le Bayern Munich se montre le plus offrant avec 30 millions d’euros. Pourtant pas qualifié pour la prochaine Ligue des champions, le géant bavarois – alors en reconstruction – convainc Franck Ribéry. Les deux parties ne le regretteront pas : au Bayern, le Français s’impose vite et devient une star internationale en empilant les buts et les trophées.

2010 : l’année noire

Au sommet depuis plusieurs années, Franck Ribéry chute de son piédestal en 2010, son annus horribilis. En avril, il est entendu comme témoin dans l’affaire Zahia, une affaire de proxénétisme aggravé, où il est accusé d’avoir eu des relations sexuelles tarifées avec la jeune femme, mineure à l’époque. L’opinion public se déchaîne, même si Franck Ribéry sera finalement relaxé en 2014. Elu sportif le plus détesté de France en 2010 et 2011, il le doit aussi au fiasco des Bleus à la Coupe du monde 2010.

Considéré comme l’un des leaders de la grève des joueurs de l’équipe de France en plein Mondial sud-africain, Ribéry paye notamment son intervention catastrophique, en tongs, sur le plateau de Telefoot. Son animosité supposée envers Yoann Gourcuff en fait le chef de fil tout trouvé des « racailles » évoquées alors par la ministre des Sports, Roselyne Bachelot. Il reviendra en Bleus en mars 2011, sous les ordres de Laurent Blanc.

25 mai 2013 : le sacre européen

Après deux défaites en finale de Ligue des champions (2010 face à l’Inter, 2012 face à Chelsea), la troisième est la bonne pour Franck Ribéry. De retour à son meilleur niveau depuis deux ans, le Français rayonne dans le Bayern de Jupp Heynckes, sur le flanc gauche. Il forme alors avec le Néerlandais Arjen Robben le duo « Robbery », qui affole les défenses européennes. Pourtant, c’est bien contre un club allemand, le Borussia Dortmund, que les Bavarois remportent la Ligue des champions 2013 à Wembley.

Element déterminant de ce Bayern surpuissant, Franck Ribéry est alors désigné meilleur joueur européen par l’UEFA. Son début de saison sous les ordres de Pep Guardiola confirme son statut de prétendant sérieux au Ballon d’Or, à quelques mois de la Coupe du monde au Brésil. Il terminera toutefois troisième, derrière Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.

6 juin 2014 : Deschamps perd son taulier

Meilleur buteur et meilleur passeur des Bleus depuis 2012, Franck Ribéry est le grand homme du début de mandat de Didier Deschamps. Les mois qui précèdent le Mondial, il inscrit quatre buts et délivre cinq passes décisives. Il est d’ailleurs l’un des artisans du miracle en barrages face à l’Ukraine (3-0), impliqué sur les deux buts de Mamadou Sakho. Mais à l’approche du Mondial, une lombalgie prolongée le contraint au forfait. Pas assez soutenu à son goût, il annonce sa retraite internationale au mois d’août suivant.

21 août 2019 : la dolce vita italienne

Après cinq nouvelles années pleines de succès au Bayern, mais avec un temps de jeu qui diminue à cause de ses blessures, Franck Ribéry quitte la Bavière par la grande porte à l’été 2019. A la recherche d’une nouvelle aventure, après douze années en Allemagne, il s’envole pour Florence et la Fiorentina. Il y dispute 51 matchs en deux ans, pour 5 buts.

En 2019, il surprend son monde en s’offrant une dernière pige du côté de la Salernitana, modeste promu en Serie A. Capitaine, il dispute 23 matchs et contribue au maintien miraculeux des siens, avant d’annoncer sa retraite à l’automne 2022. Son dernier match restera un déplacement à Rome, le 14 août 2022.


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