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Le centre Pompidou-Metz ouvre « Les portes du possible » à travers la science-fiction

Publié le 04/11/2022 17:08

France 3 Lorraine

Article rédigé par

France Télévisions Rédaction Culture

La nouvelle exposition du centre Pompidou-Metz « Les Portes du possible, Art & science-fiction » fait dialoguer arts plastiques et littérature pour penser tous les futurs imaginables. Un chemin vers les utopies du XXIe siècle qui vise à susciter des débats, l’inspiration et une forme d’espoir.

Comment la science-fiction peut-elle nous aider à penser l’avenir, changer d’imaginaire et réinventer un futur désirable ? La nouvelle exposition du centre Pompidou-Metz intitulée Les Portes du possible, Art & science-fiction tente de tracer les contours d’un futur engageant à travers la science-fiction en lui redonnant sa fonction première, une critique sociale féroce et profonde sur le monde contemporain.

L’exposition réunit près de 200 oeuvres de plasticiens et d’écrivains de la fin des années 1960 à nos jours mais aussi des travaux d’architectes ou de cinéastes qui, tous, font naître des capillarités entre les univers imaginés et la réalité.

John ISAACS, "Is More Than This More Than This", 2000, Paris, Collection Antoine de Galbert et "Cities of the avant-garde", 2011-2022, WAI architecture think tank, created in Belgium in 2008 by Puerto Rican, Cruz Garcia et  Nathalie Frankowski.  (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

John ISAACS, "Is More Than This More Than This", 2000, Paris, Collection Antoine de Galbert et "Cities of the avant-garde", 2011-2022, WAI architecture think tank, created in Belgium in 2008 by Puerto Rican, Cruz Garcia et  Nathalie Frankowski.  (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Dans cette exposition j’ai considéré la science-fiction moins comme un genre littéraire que comme une méthode de pensée critique, un petit grain de sable dans nos rouages qui nous permet d’ouvrir nos horizons et d’envisager un lendemain différent.

Alexandra Müller

commissaire au Centre Pompidou-Metz

A l’origine de cette exposition, la pandémie qui s’est propagée à une vitesse fulgurante. La crise sanitaire révèle peu à peu sa nature totalitaire et le présent, subitement, ressemble à s’y méprendre à un scénario de science-fiction. Le parcours pense la fin d’un monde où la seule issue possible est la résistance par l’imagination. 

Symbiotic-interaction, 2016-2017, Maria Catellanos and Alberto Valverde (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Symbiotic-interaction, 2016-2017, Maria Catellanos and Alberto Valverde (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Alexandra Müller s’est inspirée de l’afrofuturisme et du cyberpunk, des mouvements de science-fiction foncièrement politiques qui font état d’un déséquilibre de la société, d’un manque, du besoin d’un autre monde. « Pendant longtemps il semblait plus facile pour l’homme post-modern de s’imaginer la fin du monde que de s’imaginer la fin du capitalisme », explique la commissaire de l’exposition. « L’idée était de se dire non, on a les outils qu’il faut pour rêver d’autres modes de cohabitation. »

« Les Portes du possible, Art & science-fiction », Centre Pompidou-Metz, jusqu’au 10 avril 2023


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