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RDC: aux portes de Goma, les déplacés se retrouvent dans des conditions difficiles

Publié le : 05/11/2022 – 01:59

Dans l’Est de la République démocratique du Congo, l’offensive des rebelles du M23 a provoqué la panique dans la province du Nord-Kivu. Au moins 50 000 personnes ont fui leur village depuis le 20 octobre, indiquait les Nations unies le 1er novembre. Selon la société civile locale, ils sont sûrement beaucoup plus. Dans un établissement scolaire transformé en camp, à Kayembé, les conditions de vie sont spartiates.

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Avec notre envoyée spéciale à Goma, Coralie Pierret

Dans la cour de cette école envahie par les déplacés, des étudiants font chanter les enfants pour les faire patienter avant la distribution de bouillie. Une parenthèse de joie pour le millier de ménages qui s’entassent sur le site de Kayembé. 

Desimana est arrivé il y a quelques heures en provenance de Kisigari, un village du territoire du Rutshuru. Il se construit « une petite maison avec des sticks et du plastique ». Mais le plastique manque encore. Faute de moyens pour acheter les matériaux, nombreuses sont les familles qui dorment à la belle étoile. D’autres dorment dans les salles de classes.

Bahati est l’une des volontaires qui nettoient les toilettes du camp. Même si de l’eau est distribuée par des ONG, notamment Médecins sans frontières, les conditions d’hygiène restent déplorables : « Nous avons des difficultés avec les douches, comme avec les toilettes. » Les déplacés sont très nombreux, contrairement aux sanitaires.

Selon les estimations de la société civile locale, en milieu de semaine, 14 386 ménages, soit au moins 60 000 personnes, étaient répartis sur les 69 sites de déplacés de Kanyarucina, localité aux portes de Goma.

► À lire aussi : RDC: les combats entre l’armée et le M23 se rapprochent de l’axe Goma-Rutshuru


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