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« Ici, c’est la France » : hébergés à Hyères, les passagers de l' »Ocean Viking » soufflent enfin

Après plusieurs jours de bras de fer avec l’Italie, le gouvernement français a finalement autorisé l’Ocean Viking à accoster à Toulon, vendredi 11 novembre. Une fois débarqués, les migrants à bord ont été accueillis sur la presqu’île de Giens, dans un village vacances de plus de 200 logements, composé de petites maisons de deux étages, roses, divisées en appartements. Malgré ce qui a été affirmé par certains internautes, il n’y a pas de piscine. Toutes les maisons ont des balcons avec vu sur la Méditerranée. À leur arrivée en bus, les passagers de L’Ocean Viking sont accueillis par les services de la PAF, la Police aux frontières, accompagnées de la Croix-Rouge, pour organiser leur installation. 

Une fois les chambres attribuées, des vêtements et des produits d’hygiène sont distribués aux familles. Les membres de la Croix-Rouge les conduisent ensuite vers leurs appartements. « Par exemple ici, on a une chambre avec une capacité de six couchages », décrit un membre de l’association. « Ils ont tout ce qu’il faut, Ils peuvent se faire à manger, c’est équipé en nourriture, en vaisselle. Ils ont de quoi tenir, des sanitaires, etc. Tout a été contrôlé ce matin. »

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Fatima, six ans, tient son petit sac à la main et a le sourire aux lèvres. Elle est arrivée du Mali avec sa mère Malika, heureuse de trouver un lit pour dormir ce soir-là : « Ici c’est la France. Ici, c’est bon« , balbutie la petite fille. La mère et la fille bénéficieront d’un appartement pour elles toutes seules. Fatima fait partie du peu d’enfants présents ici, car sur les 57 à bord sur le navire, 44 ont déjà été pris en charge par le département du Var et dorment à l’hôtel vendredi soir.

L’ambiance reste assez loin de celle d’un village vacances. Pour entrer, chaque passager de l’Ocean Viking a dû passer un entretien de sécurité pour contrôler ses antécédents judiciaires ou d’éventuels signalements. Autour des hauts murs du centre de la presqu’île de Giens, 200 policiers et gendarmes font des gardes jour et nuit. Il est impossible pour les résidents de sortir du village, ils restent en zone internationale, une « zone d’attente » comme l’appelle les autorités, le temps que leurs demandes d’asile soient étudiées. Les services de l’OFPRA, l’Office français pour les réfugiés et les apatrides, va commencer ses premières consultations en urgence dès samedi et jusqu’à mardi 15 novembre.

Un débarquement qui crée des tensions entre Paris et Rome. Côté français, on soupçonne l’Italie de laisser volontairement filer des migrants vers la France. Voilà pourquoi le ministère de l’Intérieur a annoncé le déploiement de 500 policiers et gendarmes de plus à la frontière. Cela concerne cinq départements, au premier rang desquels les Alpes-Maritimes, qui selon les chiffres officiels a concentré deux tiers des « non-admissions » en 2021.


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