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Sécurité : les principales mesures du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur

Le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur est examiné à l’Assemblée nationale lundi en première lecture.

L’Assemblée nationale examine aujourd’hui en première lecture, le projet déjà adopté par le Sénat, sur la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Interieur (Lopmi). La Lopmi, portée par Gérald Darmanin, prévoit un budget de 15 milliards d’euros sur cinq ans pour le ministère de l’Intérieur. La moitié de cette enveloppe sera consacrée à la transformation numérique et la lutte contre la cybercriminalité sera une priorité.

Un numéro d’urgence cyber

Face à la multiplication des cyberattaques, un numéro d’urgence doit être mis en place. Le 17 cyber, sorte d’équivalent du traditionnel appel au 17, sera destiné aux entreprises : de la petite PME au géant de l’aérospatial Thalès, mais aussi à tous les particuliers victimes d’attaques informatiques, en passant par les hôpitaux ou les collectivités.

Il servira à signaler une cyberattaque ou une escroquerie en ligne et « à être mis immédiatement en relation avec un opérateur spécialisé », selon Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. 1 500 postes de « cyberpatrouilleurs » supplémentaires doivent également être créés.

Remboursement des cyber-rançons par les assurances

Personne n’est épargnée. Une entreprise sur cinq a été victime d’une cyberattaque au cours de l’année selon le ministère de l’Intérieur. Les demandes de rançon peuvent parfois dépasser les dix millions d’euros. Des braquages 2.0 contre lesquels les entreprises sont souvent mal protégées. La future loi prévoit donc que les assureurs puissent rembourser les cyber-rançons payées par leurs clients, mais à condition qu’ils aient déposé plainte 48 heures après le paiement de la rançon. Une nouvelle disposition sera introduite dans le code des assurances. 

Cette montée en puissance de la lutte contre la cybercriminalité s’explique par l’organisation des Jeux olympiques de 2024 à Paris. Il y a deux ans, les jeux de Tokyo avaient fait l’objet de quatre milliards de tentatives de cyberattaques et la menace est encore plus forte aujourd’hui.

Renforcement des effectifs pour la Coupe du monde de rugby et les JO

3 000 postes de policiers et de gendarmes seront créés dès l’an prochain et 8 500 d’ici cinq ans. Pour assurer la sécurité des Jeux olympiques, la préfecture de police de Paris sera doté quant à elle de 1 000 nouveaux policiers. Ce projet de loi prévoit aussi la création de 11 nouvelles unités de forces mobiles, spécialisées dans l’intervention rapide en cas d’affrontements violents. Le ministre de l’Intérieur tient aussi à implanter 200 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales. Enfin Gérald Darmanin promet de doubler le nombre d’enquêteurs spécialisés dans la lutte contre les violences intrafamiliales et de passer ainsi de 2 000 à 4 000 d’ici cinq ans.


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