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COP27: l’accord final appelle à une réduction «rapide» des émissions de gaz à effet de serre

Publié le : 20/11/2022 – 06:00

À l’issue de la plénière et de longs débats, les délégations présentes à la COP27 ont adopté, ce dimanche 20 novembre, un accord final appelant à une réduction « rapide » des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a regretté le manque d’ambition de la COP27.. 

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La conférence sur le climat de l’ONU a adopté tôt, le dimanche 20 novembre au matin une déclaration finale appelant à une réduction « rapide » des émissions de gaz à effet de serre et réaffirmant l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5°C. La résolution finale de cette COP27 tenue à Charm el-Cheikh en Egypte, avait été critiquée par certaines parties comme n’étant pas assez ambitieuse, mais elle a été adoptée par consensus après une dernière journée marathon de négociations serrées.

Afin de parvenir à cet objectif, la COP27 réitère la recommandation de Glasgow, signale notre envoyée spéciale à Charm el-Cheikh, Charlotte Cosset, la réduction progressive du charbon. Mais sans aller plus loin : une sortie de toutes les énergies fossiles, comme le demandait une coalition de pays, et de nombreuses organisations de la société civile n’a pas été retenu.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a regretté le manque d’ambition de la COP27 sur la réduction des gaz à effet de serre :  « Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant, et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu », a-t-il notamment déclaré. De son côté, l’UE s’est dite « déçue » par l’accord de Charm el-Cheikh. « Cette COP a affaibli les obligations pour les pays de présenter des engagements nouveaux et plus ambitieux », a encore regretté Laurence Tubiana, architecte des accords de Paris de 2015.

« Pertes et dommages »

Les participants à la COP27 se sont par ailleurs mis d’accord sur une résolution concernant le sensible sujet des « pertes et dommages ». Elle prévoit la création d’un fonds dédié pour financer les dégâts climatiques déjà subis par les pays « particulièrement vulnérables ». Un véritable bras de fer s’était engagé ces derniers jours entre l’Union européenne, les États-Unis d’une part et la Chine et les pays en voie de développement d’autre part. « Un moment historique » ont affirmé plusieurs acteurs africains. Pour eux c’est « enfin » la reconnaissance de la responsabilité des pays développés dans les catastrophes climatiques qu’ils subissent au quotidien.

La résolution souligne le « besoin immédiat de ressources financières nouvelles, supplémentaires, prévisibles et adéquates pour aider les pays en développement qui sont particulièrement vulnérables » aux impacts « économiques et non-économiques » du changement climatique. Parmi ces modes de financements possibles figure explicitement la création d’un « fonds de réponse aux pertes et dommages », une revendication forte des pays en développement, qui ont fait bloc sur ce dossier.

Comité spécial

Les détails opérationnels doivent être définis par un comité spécial pour adoption à la prochaine COP, fin 2023 aux Émirats arabes unis, promettant de nouveaux affrontements. Notamment sur la question des contributeurs, les pays développés insistant pour que la Chine en fasse partie.

(avec AFP)


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