A la Une

Guerre en Ukraine : un duo d’humoristes russe appelle au téléphone le président polonais en se faisant passer pour Emmanuel Macron

Le duo Vovan et Lexus est parvenu à contacter Andrzej Duda, le jour-même où un projectile militaire a tué deux personnes dans le village de Przewodow. Le gouvernement polonais affirme que le dirigeant a mis fin à la discussion.

Article rédigé par

France Télévisions

Publié le 22/11/2022 16:33

Temps de lecture : 1 min.

Les humoristes russes « Vovan » et « Lexus » ont réussi à joindre par téléphone le président polonais Andrzej Duda, en se faisant passer pour Emmanuel Macron. La conversation de sept minutes a eu lieu le 15 novembre, le jour où un projectile militaire a tué deux personnes sur le territoire polonais.

>> Retrouvez toute l’actualité sur la guerre en Ukraine dans notre direct

« Duda a déclaré sans ambages qu’il agissait avec une extrême prudence et qu’il ne voulait pas de guerre avec la Russie », écrit sur Telegram le show spécialisé dans les canulars téléphoniques, diffusés sur RuTube.

Le président polonais « a également déclaré que la Pologne n’appliquerait pas l’article 5 de la charte de l’Otan (…) même si le missile a été tiré par l’armée russe », poursuit le duo. La Chancellerie polonaise, de son côté, affirme (en polonais) que le président Andrzej Duda a mis lui-même fin à la conversation, ayant « constaté la manière inhabituelle dont son interlocuteur menait la conversation ». Cette farce, quoi qu’il en soit, suscite de nombreuses interrogations sur la sécurité des communications présidentielles.

Le duo comique avait déjà pris à défaut le président Andrzej Duda, après sa victoire à la présidentielle de 2020, en se faisant passer pour le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

Plus largement, cela fait plusieurs années que Vladimir Kuznetsov et Alexeï Stolyarov prennent un malin plaisir à berner les dirigeants internationaux, dont Emmanuel Macron et Boris Johnson, ainsi que de nombreuses personnalités. En revanche, ils ne s’en sont jamais pris directement au Kremlin. « Nous ne voulons pas nuire à notre pays », avaient-ils expliqué au journal Libération, en 2016. « Nous ne nous moquerons pas de Poutine ».


Continuer à lire sur le site France Info