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Pénurie d’antibiotiques : des médecins alertent sur une crise « majeure » et imminente en raison du manque d’amoxicilline

Cette crise pourrait être pire que celle liée à la bronchiolite qui met à mal le système de santé.

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France Télévisions

Publié le 23/11/2022 06:51 Mis à jour le 23/11/2022 08:42

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« Toutes les conditions sont réunies pour une crise majeure de santé publique en pédiatrie [d’ici à] quelques jours. » Dans un communiqué, les principales organisations de pédiatres et infectiologues, dont la Société française de pédiatrie et la Société de pathologie infectieuse de langue française, ont alerté mardi 22 novembre sur une crise qui pourrait être plus violente que celle de la bronchiolite, qui met à mal le système de santé.

Elles mettent en garde contre le manque d’amoxicilline, l’un des antibiotiques les plus utilisés chez les enfants, destiné à lutter contre une série d’infections bactériennes comme certaines otites et pneumonies.

« Les stocks des alternatives aux formes pédiatriques d’amoxicilline ne permettront pas de tenir au-delà de quelques semaines. »

La Société française de pédiatrie

dans un communiqué

Pour l’heure, c’est sous sa forme de sirop, principalement utilisée chez les enfants, que l’amoxicilline manque. Mais les médecins redoutent que la pénurie déborde sur l’ensemble de ces antibiotiques. Le risque pourrait être supérieur « en termes de morbi-mortalité ».

Autrement dit, le manque d’antibiotiques pourrait avoir des conséquences meurtrières chez certains enfants. Par ricochet, les formes « adultes » de cet antibiotique pourraient aussi se mettre à manquer. A plus long terme, les médecins redoutent même une pénurie des médicaments « de recours », proposés comme second choix.

Les autorités sanitaires ont pris acte la semaine dernière de « fortes tensions d’approvisionnement » sur cet antibiotique. Mais les associations jugent insuffisantes les mesures prises, notamment la limitation de la quantité d’amoxicilline que les pharmaciens peuvent distribuer à chaque patient. Selon elles, il faudrait envisager une « restriction drastique », si besoin, en imposant directement des contraintes aux médecins. Ils appellent aussi à ce que le diagnostic précis soit donné sur les ordonnances.


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