A la Une

Paris : une patiente violée dans le service des urgences de l’hôpital Cochin

La plaignante a porté plainte contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui », indiquent « Le Parisien » et RMC. Les faits ont eu lieu en octobre.

Par

Temps de lecture : 2 min

Les prémices d’un nouveau scandale ? Jeudi 24 novembre, nos confrères de RMC et Le Parisien révèlent le viol d’une femme, Isabelle*, âgée de 34 ans. Elle avait été admise dans le service des urgences de l’hôpital Cochin et a été agressée par un SDF visé par trois obligations de quitter le territoire français. L’agression de la jeune femme a eu lieu dans le courant de la nuit du 27 au 28 octobre dernier, quelques instants après qu’elle a été prise d’un malaise lors d’une soirée près des quais de Seine. En plus de l’enquête pour viol ouverte par le parquet de Paris, la victime a décidé de porter plainte contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Selon les enquêteurs, l’homme suspecté d’avoir commis le viol avait repéré la victime dès son passage dans le bar parisien. Durant les investigations, plusieurs témoins ont indiqué avoir vu « rôder » l’individu autour d’Isabelle, « comme un mort de faim ». Pour être hospitalisé, le suspect aurait simulé un coma éthylique bidon alors qu’il était devant le bar où Isabelle avait fait son malaise quelques instants plus tôt. Secourus par les pompiers de Paris, celui-ci avait alors été conduit dans le même hôpital et le même couloir de la jeune femme.

Vers 4 heures du matin, alors qu’Isabelle était semi-consciente, celle-ci est réveillée par la douleur alors qu’un homme est en train de la violer. Face à cette scène, la plaignante hurle et parvient à faire fuir son agresseur… qui emporte, entre autres, la carte bancaire d’Isabelle.

À LIRE AUSSIUn automne sous haute tension à l’hôpital

« Vérifier s’il y a eu un manquement » de l’hôpital ou des soignants

Interpellé quelques minutes plus tard par la Brigade anticriminalité du 14ᵉ arrondissement, l’homme a été retrouvé en possession de la carte bancaire de la victime. Sans adresse officielle et surtout sans aucun papier, le suspect de 22 ans d’origine jordanienne, Faïd A. serait visé par deux obligations de quitter le territoire (OQTF) d’après nos confrères, pour des faits de vols et de stupéfiants. Celles-ci n’avaient jamais été exécutées. En 2020, il avait été suspecté d’un viol sur mineure. L’affaire avait été classée sans suite quelques mois plus tard par le parquet de Meaux, précisent également Le Parisien et RMC. D’origine jordanienne, Faïd A. a été mis en examen et placé en détention provisoire. D’après nos confrères, l’homme est arrivé en France en 2019. La dernière OQTF lui avait été signifiée durant l’été 2022. À la rentrée, en septembre, l’individu a déposé une demande d’asile, selon BFMTV, qui suspend l’exécution durant l’examen de cette demande.

En ce qui concerne la plainte visant l’hôpital, l’objectif – pour Isabelle – est de « vérifier s’il y a eu un manquement de l’établissement ou du personnel pour assurer la sécurité des patients », précise l’avocate de la plaignante, Laura Abecassis, à RMC. « Personne n’imagine qu’on puisse commettre des faits aussi graves dans un établissement public, c’est inimaginable », peste-t-elle. Invitée à s’exprimer au sujet de cette plainte, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), s’est refusée à tout commentaire.

À LIRE AUSSIMeurtre de Lola : l’obligation de quitter le territoire ne peut pas tout

*Il s’agit d’un prénom d’emprunt, choisi par nos confrères.


Continuer à lire sur le site d’origine