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Le Prix du Livre européen 2022 : « M. L’homme de la providence » d’Antonio Scurati

Micro européen a rendez-vous aujourd’hui avec des livres, des auteurs et des journalistes. Nous allons parler du Prix du Livre européen dont la présidente et fondatrice est France Roque.

franceinfo : Comment tout a commencé pour ce prix du livre européen ? 

France Roque : Tout a commencé parce qu’on était très liés, Jacques Delors et moi. Je dirigeais la communication d’un très grand magazine et un jour, lors d’un déjeuner, je lui dis pourquoi ne pas créer le Prix du Livre européen. Il m’a dit : « c’est une excellente idée, mais vous n’y arriverez jamais ». Et je lui dis chiche ! Dans six mois.  Et six mois après, il existait. Et c’était en décembre 2007. 

Le prix est toujours remis à Bruxelles au Parlement européen avec un jury composé de journalistes ?

Un jury composé de journalistes de tous les pays d’Europe et le comité de parrainage avait été constitué par Jacques Delors, d’abord avec des anciens ministres ou l’ancienne présidente de Lettonie, etc. Et puis petit à petit, ça a évolué, mais c’est toujours de très haut niveau. Le comité de parrainage et le jury de très très bons journalistes européens.

Avec toujours des présidents de jury, on peut dire emblématiques ; cette année, c’était Tiago Rodrigues, un dramaturge portugais qui vient de prendre la direction du Festival d’Avignon. Ce prix du livre européen a été décerné mercredi 7 décembre à Bruxelles. Qui a gagné ? 

Le lauréat, c’est Antonio Scurati, un italien, pour M. L’homme de la providence, aux éditions Les Arènes, c’est-à-dire Mussolini. Les journalistes, à une voix près, ont décidé que c’était entre Thomas Mann et Mussolini, et comme Tiago Rodriguez avait deux voix, il a fait passer M. ME : France Roque, est ce que le j

Est-ce que le jury a été influencé par le fait que Georgia Meloni a été élue présidente du Conseil italien ?

Oui, absolument. Parce que c’est le retour de la droite nationaliste et donc qu’il trouvait que c’était parfaitement dans l’actualité. 

Quels sont les autres ouvrages qui ont été présentés dans ce jury ?

Il y avait un ouvrage d’un Irlandais, Denis Mc Shane, qui s’appelait Le Magicien et qui était l’histoire de Thomas Mann.

Ce prix du livre européen, ce sont des auteurs de toute l’Union européenne. Comment réagissent les éditeurs européens quand vous les appelez et comment trouver les auteurs ?

En lisant les journaux tous les jours…

C’est difficile parce que les journaux français n’évoquent pas tous les jours des auteurs européens, à part le magazine Books qui présente beaucoup d’auteurs européens ? 

Le Financial Times a un spécial « le livre », que je regarde avec beaucoup d’attention, parce qu’il parle de tous les livres, pratiquement européens, aussi américains bien entendu, mais européens également. Je marque tous les livres qui me paraissent un peu proches du sujet qui est de parler de l’Europe.

Il faut toujours parler de l’Europe, c’est ça ?

Que ce soit un policier, un livre de cuisine, de philosophie ou autre, il faut qu’on parle d’Europe. On reçoit à peu près 38, 40 livres par an, en anglais, allemand, italien, espagnol, français. 


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