De Virginie Despentes à Giuliano da Empoli, vingt merveilleux romans à glisser sous le sapin
Science-fiction, saga familiale, polar décalé, roman autobiographique, peinture sociale… Parmi les centaines de romans parus en 2022, se cachent les perles à dénicher pour faire plaisir à vos proches à Noël. Pour vous aider à défricher, la rédaction de franceinfo Culture vous propose sa sélection, non exhaustive, à compléter auprès de vos libraires préférés.
« Chien 51 », de Laurent Gaudé
Le dernier roman de Laurent Gaudé, entre polar et science fiction sur fond de critique de notre monde. (Actes Sud, 304 pages, 22 €)
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« On était des loups », de Sandrine Collette
Le portrait d’un homme qui vit en marge, dans la nature sauvage, dont la vie va changer le jour où il se retrouve seul à devoir élever son petit garçon. (JC Lattes, 200 pages, 19,90€)
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« Cher connard », de Virginie Despentes
Un roman épistolaire décoiffant, qui scanne avec justesse toutes les grandes questions qui traversent la société occidentale, et qui fait, en creux, l’éloge du dialogue.(Grasset, 352 pages, 22 €)
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« Une longue route pour m’unir au chant français », de François Cheng
Un livre dans lequel l’écrivain et poète François Cheng revient sur son incroyable chemin de vie, de sa province chinoise natale à Paris et la France, qu’il a choisie pour vivre et écrire quand il avait 19 ans. (Albin Michel, 260 p., 17,90 €)
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« Un chien à ma table » de Claudie Hunzinger
L’histoire d’un vieux couple dont la vie retranchée dans la forêt est bouleversée par l’arrivée d’une petite chienne abandonnée. Un hymne à la vie et à la nature. (Grasset, 288 p., 20€)
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« Le Mage du Kremlin », de Giuliano da Empoli
Une plongée dans les arcanes du pouvoir russe, à travers le récit d’un personnage fictionnel inspiré librement par Vladislav Sourkov, éminence grise de Vladimir Poutine. (Galimard, 280 pages, 20 €)
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« Le Grand Monde », de Pierre Lemaitre
A offrir en urgence avant la sortie du 2e opus de cette nouvelle série sur les Trente Glorieuses, prévue en janvier 2023. On y retrouve le savoir-faire de Pierre Lemaitre dans une fresque familiale haletante comme un polar, avec son humour et son talent pour nous plonger dans des atmosphères aussi diverses que le bourbier indochinois ou le meublés du Paris d’après-guerre, avec en arrière-plan la veine sociale et politique qui fait partie de son ADN. (Calmann-Levy, 592 pages, 22,90 €)
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« Les Vertueux », de Yasmina Khadra
L’écrivain algérien questionne dans son dernier livre les notions de pardon, de destin, d’exil intérieur et de fatalité dans une fresque qui décrit avec beaucoup de justesse l’Algérie du début du XXe siècle. (Mialet-Barrault Editeurs, 21€)
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« Tenir sa langue », de Polina Panassenko
Dans son premier roman, l’écrivaine russo-française Polina Panassenko aborde avec une vivacité réjouissante la question de l’exil et de l’identité, à travers le récit de l’action qu’elle a menée en justice pour retrouver son prénom d’origine. (L’Olivier, 185 p., 18 €)
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« Où es-tu, monde admirable » de Sally Rooney
D’une écriture qui ausculte à la loupe, la jeune romancière irlandaise pose un regard aigu et interrogateur sur un monde dont les modèles -amoureux, sexuels, économiques, politiques, esthétiques, ou sociaux- sont en plein chamboulement. (traduit de l’anglais (Irlande) par Laetitia Devaux – Éditions de L’Olivier, 384 p., 23,50 €)
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« Anéantir », de Michel Houellebecq
Un vrai roman d’amour romantique, par le plus controversé des écrivains français. Anéantir est l’histoire de Paul, marié, sans enfants, qui ne partage plus rien depuis des années avec sa femme, prénommée Prudence. C’est dans cette relation réduite à rien, dans cette terre si longuement restée en friche, que va germer à nouveau l’amour. Tout cela sur fond de campagne électorale et de menace d’attentat. Avant tout, un hymne à la littérature. (Flammarion, 736 pages, 26 €)
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« Taormine » d’Yves Ravey
Ce dernier roman d’Yves Ravey nous embarque dans un projet de voyage idyllique en Sicile, qui va tourner au cauchemar. L’action se situe sur des terres où cohabitent sans se croiser (sauf accident) les touristes et les migrants qui échouent chaque année par milliers sur ses côtes, manière de pointer un monde fracturé, peuplé d’individus mus par leurs seuls intérêts, obnubilés qu’ils sont par leurs petites névroses. Par un as du polar décalé.
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« Le Rocher blanc », d’Anna Hope
Anna Hope fait résonner les destins tragiques de quatre personnages à quatre époques différentes autour du « Rocher blanc », une petite île rocheuse située sur la côte ouest du Mexique, lieu sacré pour les Wixaricas, qui le considèrent comme l’origine du monde, mais aussi point de départ d’un grand nombre d’expéditions dans le Pacifique. Un roman sur la brutalité des conquêtes coloniales du 19e siècle, et sur la société occidentale, matérialiste, à la recherche d’une spiritualité.(traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Elodie Leplat – Éditions Le bruit du monde, 320 pages, 22€)
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« Le goûter du Lion », de Ito Ogawa
Ce dernier roman de la Japonaise Ito Ogawa raconte les dernières semaines de vie d’une jeune femme atteinte d’un cancer incurable. Elle a choisi La Maison du Lion, un centre de soins palliatifs situé sur l’Île aux citrons, dans la mer intérieure de Seto pour finir ses jours. Un très beau roman sur la fin de vie. (Traduit du japonais par Deborah Pierret Watanabe – Picquier, 272 pages, 19 €)
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« En salle », de Claire Baglin
Un récit composé d’allers-retours entre le présent d’une jeune femme employée dans un fastfood et son enfance dans un milieu modeste. Un premier roman très réussi. (Editions de Minuit, 160 pages, 16 euros)
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« Beyrouth-sur-Seine », de Sabyl Ghoussoub
L’écrivain et journaliste franco-libanais s’attèle à narrer l’histoire de ses parents et sa propre quête d’identité dans un récit plein d’humour. Un livre écrit avec le cœur. Lumineux Prix Goncourt des Lycéens 2022.(Editions Stock, 320 pages, 20,50 €)
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« Connemara », de Nicolas Mathieu
Après Nos enfants après eux, le Goncourt 2018 nous embarque dans les trajectoires de deux personnages, un homme et une femme, jusqu’au point de jonction sur lequel se concentrent les déceptions, les renoncements, la vie qui a passé sans apporter ce qui avait été rêvé dans la montée de sève de l’adolescence. Leur histoire est une parenthèse, un pont jeté entre le passé, et le futur, à l’heure des bilans. (Actes Sud, 400 pages, 22 euros)
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« Le jeune homme », d’Annie Ernaux
Ce court roman est le dernier publié par l’écrivaine Prix Nobel de littérature 2022. Annie Ernaux y fait le récit de sa liaison avec un homme de trente ans son cadet quand elle avait la cinquantaine. Le jeune homme est une réflexion sur le temps qui passe, sur la maturité, qui fait que chaque nouvelle expérience entre en écho avec celles qui ont précédé, comme dans une grande caisse de résonnance. (Gallimard, 40 pages, 8 euros)
« Les abeilles grises », d’Andreï Kourkov
Le romancier ukrainien russophone décrit de la guerre au Donbass, qui fait rage depuis 2014. Son roman est paru en France début février, quelques semaines avant l’offensive russe. Roman éclairant sur la situation en Ukraine, autant que fable universelle. (Liana Levi, 400 pages, 23 €, traduit du russe (Ukraine), par Paul Lequesne)
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« La ligne de nage », de Julie Otsuka
L’histoire d’une vieille dame qui nage tous les jours dans une piscine dont le fond laisse apparaître peu à peu des fissures. La romancière américaine d’origine japonaise livre avec ce dernier roman un texte allégorique qui aborde avec une grande justesse la question de la vieillesse, la perte de la mémoire, et la difficile question de sa prise en charge par la société. (Traduit de l’anglais – États-Unis – par Carine Chichereau – Gallimard, 176 pages, 19 €)
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