Retraites : le « même pas peur » de Macron

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LES CARNETS DU DIMANCHE. Le président veut faire adopter en mars la réforme fixant le départ à 65 ans. Il balaie les prudences tactiques de son camp.

Par Hervé Gattegno

Qu’on se le dise : le coup de clairon présidentiel ne valait pas seulement pour balayer l’angoisse des coupures de courant. Si Emmanuel Macron a tempêté, cette semaine, contre les « scénarios absurdes » brandis par ceux qu’il accuse de « transférer la peur » sur les Français, c’est qu’il est décidé à terminer l’année par une phase offensive. « Gouverner par la peur », sûrement pas – il était bon de le préciser, après deux semaines de communication laborieuse et discordante sur les « délestages » en vue. Mais gouverner dans la peur, encore moins. Revenu gonflé à bloc de son voyage à Washington – « la première visite d’État auprès de Joe Biden », souligne sans modestie son entourage –, le président ne compte pas économiser sa propre énergie. Foin de sobriété, il entend même montrer de que…

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