
Publié le : 16/12/2022 – 21:09
En Chine, la vague Covid accélérée par la levée des restrictions sanitaires. Les hôpitaux sont sous pression. Et dans ce contexte, les étudiants en médecine manifestent. Ils veulent partir en congés ou de meilleurs salaires.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Décidément, les manifestations paient, en Chine. Pour la deuxième fois en moins d’un mois, un mouvement social obtient une réponse des autorités autre que la stricte répression.
Les protestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, depuis le Jiangxi au sud-est, jusqu’au Sichuan à l’ouest. Trois revendications principales chez ces jeunes internes appelés en première ligne de la bataille contre l’épidémie : d’abord une meilleure protection contre la maladie, ensuite la possibilité de prendre des congés, enfin pour ceux qui doivent rester, être mieux rétribuer.
À salaire égal, travail égal !
Ce slogan « à salaire égal, travail égal ! » a été entendu notamment à l’université de médecine de Huaxi au Sichuan. Comme à chaque mouvement étudiant ou presque, la direction n’en a pas cru ses oreilles.
Elle est descendue voir les élèves en s’offusquant : « On n’a pas vu pareille contestation depuis cent ans ! », ce qui avait déjà été entendu dans certains établissements le mois dernier lors de manifestations contre la politique « zéro Covid ».
Mais cette réaction de la hiérarchie n’a rien changé, bien au contraire, à la détermination des protestataires. Colère renforcée après le décès d’un interne de 23 ans victime d’un arrêt cardiaque mercredi, alors qu’il travaillait depuis plusieurs jours avec de la fièvre, selon les internautes, des propos démentis par l’hôpital.
Pour apaiser les esprits, une université à Nankin a accordé une allocation de 10 000 yuans (1 350 euros) à ceux qui restent, selon le South China Morning Post. L’établissement a également fait savoir que les mesures de contrôle et de prévention Covid allaient être « améliorées ».
À Wuhan, l’université des sciences et technologies de Huazhong a pour sa part décidé de laisser partir les étudiants en vacances d’hiver. Ce qui ne résout pas le problème d’hôpitaux chinois confrontés à un tsunami Covid-19 sans précédent, qui affectent les patients comme les personnels.
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