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Coupe du monde 2022 : au terme d’une finale d’anthologie, les Bleus s’inclinent aux tirs au but contre l’Argentine

Après être revenue deux fois au score, l’équipe de France a fini par s’incliner aux tirs au but en finale de la Coupe du monde, dimanche, contre l’Argentine (3-3, 4-2 t.a.b.).

C’est l’Argentine qui brodera une troisième étoile sur son maillot. L’équipe de France, championne du monde en titre, a été battue par l’Argentine aux tirs au but au terme d’une finale légendaire au stade Lusail de Doha (3-3, 4-2 t.a.b.), dimanche 19 décembre. Avec ce succès, l’Albiceleste ajoute un troisième titre à son palmarès dans la compétition, après 1978 et 1986. Il y a trente-six ans, Diego Maradona avait soulevé le trophée. À Doha, c’est Lionel Messi qui va l’imiter après avoir longtemps attendu ce moment tandis que les Bleus s’en voudront certainement, après avoir réussi à recoller au score par trois fois grâce à Kylian Mbappé.

Les Bleus n’ont pas joué la finale mais ont réussi, comme par un enchantement qui s’appelle Kylian Mbappé, à rester en vie. Pendant plus de 80 minutes, ils ont assisté à un beau spectacle, sur la pelouse, aux premières loges : celui des joueurs argentins, guidés par la faim et leur gourou, Lionel Messi. Pour sa dernière danse, la Pulga a fait valser, avec l’aide de ses coéquipiers, des Français totalement perdus pendant plus d’une heure.

S’il fallait résumer l’écart entre les deux équipes en une image lors de ces 80 premières minutes, on prendrait cette fausse touche d’Adrien Rabiot. Un geste si simple, raté en finale de Coupe du monde, c’est n’est pas banal. Un moment d’errance alors que la France était déjà menée de deux buts. Le premier est venu après une entame de match totalement ratée par les Bleus. Le ballon leur brûlait les pieds comme jamais depuis le début de la compétition, les Argentins étaient bien meilleurs dans l’impact.

En plus d’être en-dedans, les Tricolores et Ousmane Dembélé ont décidé se compliquer la tâche, en concédant un quatrième penalty dans cette Coupe du monde depuis les huitièmes de finale. Dommage quand on a un gardien comme Hugo Lloris qui n’en arrête presque jamais un – cela s’est une nouvelle fois vérifié lors de la séance de tirs au but. Une aubaine pour Lionel Messi, qui n’a pas tremblé au moment de sanctionner les Bleus (1-0, 23e). 

Tétanisés par l’enjeu et la menace de Messi, qui a été désigné meilleur joueur de la compétition après la finale, les Bleus n’ont pas fait mieux ensuite. Aucun électrochoc. Pire, ils ont été pris en contre-attaque une dizaine de minutes plus tard, après une subtile déviation de Messi, une magnifique passe d’Alexis Mac Allister et une conclusion parfaite d’Angel Di Maria (2-0, 36e).

Le double changement de Didier Deschamps, juste avant la mi-temps, a intrigué et pris le temps d’infuser pour avoir un impact en toute fin de rencontre. Randal Kolo Muani et Marcus Thuram ont alors apporté de l’impact, le premier a obtenu un pénalty pou relancer la machine bleue. A alors commencé le show Mbappé.

Introuvable depuis le début de la rencontre, le prodige de Bondy n’a pas tremblé face à Martinez (2-1, 80e) avant qu’une minute et trente-sept secondes plus tard, il ne fasse définitivement basculer cette finale dans la légende. Un une-deux magnifique avec Thuram, suivi d’une reprise de volée splendide pour le 2-2 (82e). Le cours de la rencontre a alors changé : avec ce genre de scénario, celui qui revient se sent pousser des ailes et les Bleus ont cru aller chercher le 3-2 dans le temps réglementaire.

Les Bleus sont une nouvelle fois revenus au score pendant la prolongation, avec un deuxième pénalty de Mbappé, meilleur buteur de la compétition avec son triplé du soir et immense dans les moments-clés malgré la défaite (117e). Dix minutes plus tôt, Messi avait réussi le doublé (109e).

L’affaire s’est donc réglée aux tirs au but et Gonzalo Montiel a fait de l’Argentine le vainqueur de cette finale complètement folle. Pour l’Albiceleste, la boucle est bouclée. Elle avait commencé son Mondial ici-même, dans ce stade Lusail, par une défaite contre l’Arabie saoudite. Ce stade a été son antre, « la Bombonera de Doha », et a sacré Messi et sa bande, qui ont su maîtriser au fur et à mesure de la compétition des émotions qui leur portaient souvent préjudice. Avec ce succès, Messi entre au panthéon du football mondial.

Pour les Bleus, la douleur de la défaite est instantanée. Personne ne misait sur eux il y a un mois après tant de péripéties (mauvais résultats, blessures en cascade) et ils y sont arrivés. Ne manquait plus que l’étoile en haut du sapin pour bien fêter Noël. Elle est pour Messi et l’Argentine.


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