A la Uneeurope

Qatargate: l’émirat dément toute implication et menace l’Union européenne

Publié le : 18/12/2022 – 23:19

Le 9 décembre, la police judiciaire belge arrêtait à Bruxelles Francesco Giorgi, assistant parlementaire européen et compagnon d’une des vice-présidentes, l’eurodéputé grecque Eva Kaïli qui devait être arrêtée à la fin de la journée. L’émirat dément toute implication et menace.

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Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Il y a dix jours, c’était le début d’une affaire de corruption qui concerne désormais aussi le Maroc, mais qui reste baptisée Qatargate. Au total, la police a mis la main sur plus de 1,5 million d’euros en liquide, de l’argent censé provenir essentiellement du Qatar, selon les fuites du dossier d’instruction. Ce que l’émirat dément et il menace.

Un communiqué signé d’un diplomate de la mission du Qatar à Bruxelles affirme que les relations en termes de sécurité ou d’approvisionnement gazier pâtiront des mesures prises par le Parlement européen. En l’occurrence, le Qatar qualifie de « discriminatoires » les mesures demandées jeudi dans la résolution votée par les députés européens, à savoir interdire l’accès du parlement aux représentants des intérêts qatariens. Le Parlement a aussi décidé de suspendre tout travail législatif concernant l’émirat.

Des votes remis à plus tard

Tout ceci va remettre aux calendes grecques d’une part l’examen de la libéralisation des visas et d’autre part un accord qui donnait à Qatar Airways l’accès au ciel européen. Cet accord était d’ailleurs déjà largement critiqué par les compagnies aériennes européennes.

Le communiqué qatarien s’en prend aussi à la Belgique et se dit très déçu de son attitude, car la Belgique n’a fait, « aucun effort pour établir les faits avec notre gouvernement ». L’indépendance de la justice n’est apparemment pas une notion familière à l’auteur du communiqué qui dénonce aussi les fuites du dossier et les informations inexactes qui ciblent « exclusivement le Qatar ».

►À lire aussi : «Qatargate»: un réseau principalement italien, exploité par le Qatar et le renseignement marocain


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