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Messe de Noël : « Depuis le Covid, on estime qu’il y a à peu près un tiers des pratiquants qui ne sont pas revenus », selon le frère Paul-Adrien d’Hardemare

« Depuis le Covid, on estime qu’il y a à peu près un tiers des pratiquants qui ne sont pas revenus », déclare samedi 24 décembre sur franceinfo le frère Paul-Adrien d’Hardemare alors que des messes de Noël sont organisées dans les paroisses pour célébrer la naissance de Jésus Christ. Mais le Frère Paul-Adrien d’Hardemare qui officie au couvent des Dominicains à Evry note qu’il y a « aussi beaucoup plus de conversions de jeunes personnes au christianisme et au catholicisme » qui sont « un peu en perte de repères ».

franceinfo : Vous constatez qu’il y a de moins en moins de monde aux messes de Noël ?

Frère Paul-Adrien d’Hardemare : On peut dire qu’il y a moins de pratiquants, ça, c’est la tendance longue. Ceci étant dit, c’est plutôt stable pour les messes de Noël et de Pâques même si depuis le Covid, on estime qu’il y a à peu près un tiers des pratiquants qui ne sont pas revenus. C’est difficile d’avoir une vision à long terme parce que le Covid a un peu faussé les choses. Donc on va voir. Les bonnes messes, les messes qui sont bien faites continuent d’être remplies. Il y a forcément moins de de monde quand les curés font de mauvaises liturgies.

C’est quoi une bonne messe ?

Une bonne messe c’est quand on commence à chanter « Les anges dans nos campagnes », quand il y a le « Gloria de Noël », quand on fait sonner les cloches, qu’il y a des enfants qui piaillent un peu partout parce que c’est marrant et après il y a une ambiance de Noël qui se retrouve même dans l’église. Et ça, c’est quand même très sympa. Ça, c’est la magie de Noël. Pour attirer les fidèles à la messe de minuit, il faut qu’elle claque, qu’elle soit sympa. Vous avez un programme des chants qui doit respecter, vous pouvez avoir des enfants de chœur avec des belles processions. Donc, il faut que la grande messe soit une grande messe. Ensuite, il faut qu’on communique bien.

Quel message délivre aujourd’hui aux fidèles ?

Que l’Évangile n’a pas pris une seule ride, que l’Église est ce qu’elle est, avec ses hauts, avec ses bas, avec ses scandales, avec ses grandes heures. On a dit qu’il y avait moins de personnes aux messes mais, depuis quinze ans, on observe aussi parallèlement beaucoup plus de conversions de jeunes personnes au christianisme et au catholicisme. Je note qu’il y a beaucoup de gens qui sont un peu en perte de repères, qui sont un peu perdus dans la société, qu’ils ont du mal à trouver des raisons de vivre. Il y a une soif spirituelle. En fait, il y a un message très clair que les gens attendent, à savoir que tout simplement leur vie a un sens, s’ils ne sont pas là par hasard et que Dieu veille sur eux.


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