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Royaume-Uni : il y a des morts aux urgences faute de soins adéquats, alertent des médecins

Selon le Royal College of Emergency Medicine, entre 300 et 500 patients meurent chaque semaine en raison des carences dans le système de soins d’urgence britannique. Mais certains responsables hospitaliers relativisent ces chiffres.

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France Télévisions

Publié le 02/01/2023 21:04

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Une situation alarmante. Plusieurs organisations de médecins ont alerté lundi 2 janvier sur la crise frappant les services d’urgence au Royaume-Uni. Selon eux, de nombreux patients meurent faute de soins adéquats ou dans les temps. Ces soignants appellent donc le gouvernement à répondre à la grogne sociale montante.

Le service public et gratuit de santé britannique, le NHS, souffre de plus de dix ans de sévère austérité puis de la pandémie, qui l’a laissé complètement exsangue. Cette crise, qui fait régulièrement la Une des médias britanniques, a été relancée dimanche lorsque l’organisation représentant les urgentistes, le Royal College of Emergency Medicine, a estimé qu’entre 300 et 500 patients mourraient chaque semaine en raison des carences dans les soins d’urgence, notamment les attentes interminables.

Des responsables hospitaliers ont relativisé la crédibilité de ces chiffres, mais le vice-président du Royal College of Emergency Medecine a défendu cette estimation lundi sur la BBC et rejeté l’hypothèse de difficultés temporaires. « Si vous êtes sur le terrain, vous savez que c’est un problème à long terme, ce n’est pas juste du court-terme », a insisté Ian Higginson.

La semaine dernière, un patient sur cinq pris en charge par une ambulance en Angleterre a mis plus d’une heure à être amené aux urgences. Et des dizaines de milliers de patients ont dû attendre plus de douze heures avant d’être pris en charge aux urgences. Le gouvernement met en cause la situation actuelle sur les conséquences du Covid-19 et les épidémies hivernales comme la grippe.

Le gouvernement assure vouloir en faire plus pour l’hôpital mais il a lancé récemment une politique d’économies budgétaires très stricte. Il refuse ainsi les demandes d’augmentations demandées par les infirmières, alors que l’inflation dépasse 10% depuis des mois. Ces dernières ont suivi en décembre leur premier mouvement de grève.


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