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INFO FRANCEINFO. Affaire du chlordécone aux Antilles : un non-lieu définitif a été prononcé par les juges d’instruction

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles.

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Radio France

Publié le 05/01/2023 18:38 Mis à jour le 05/01/2023 18:49

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Les juges d’instruction ont prononcé lundi 3 janvier un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone, ce pesticide autorisé dans les bananeraies françaises jusqu’en 1993, a appris jeudi 4 janvier franceinfo de source judiciaire. 

Les juges estiment principalement que les faits sont prescrits. En novembre dernier, le parquet de Paris avait requis le non-lieu dans cette affaire. Les deux juges d’instruction du pôle de santé de Paris, Brigitte Jolivet et Fanny Bussac, ont signé l’ordonnance de non-lieu lundi dernier. Elles l’ont adressée ce mercredi par courrier aux avocats des associations martiniquaises et guadeloupéennes qui avaient saisi la justice en 2006.

Depuis les réquisitions de non-lieu du parquet en novembre, de nombreuses manifestations ont eu lieu aux Antilles, notamment en Martinique, pour dénoncer « un déni de justice » et un « mépris d’Etat ». Le 6 décembre, à l’occasion des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le député martiniquais Marcelin Nadeau a interpellé le ministre délégué aux Outre-mer sur « le silence et l’impunité sous couvert de non-lieu », dénonçant « un fort sentiment de mépris à l’égard des peuples empoisonnés ». 

Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.


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