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Iran : Paris dénonce des exécutions « révoltantes »

Mohammad Mehdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini ont été condamnés à mort dans le cadre des manifestations en Iran, provoquant la colère internationale.

Source AFP

<< L'execution de manifestants ne peut tenir lieu de reponse aux aspirations legitimes de liberte du peuple iranien >>, a souligne un communique du Quai d'Orsay. (Image d'illustration)
« L’exécution de manifestants ne peut tenir lieu de réponse aux aspirations légitimes de liberté du peuple iranien », a souligné un communiqué du Quai d’Orsay. (Image d’illustration) © – / AFP

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Le ministère français des Affaires étrangères a jugé samedi « révoltantes » les exécutions de Mohammad Mehdi Karami et de Seyed Mohammad Hosseini, condamnés à mort dans le cadre des manifestations en Iran, et exhorté Téhéran « à entendre les aspirations légitimes du peuple iranien ».

« L’exécution de manifestants ne peut tenir lieu de réponse aux aspirations légitimes de liberté du peuple iranien », a souligné un communiqué du Quai d’Orsay,précisant que la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, l’avait « dit à son homologue iranien le 20 décembre » dernier en marge d’un sommet régional en Jordanie. « Ces exécutions, révoltantes, s’ajoutent aux nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et des libertés fondamentales commises par les autorités iraniennes », ajoute le ministère des Affaires étrangères.

Et la France a maintes fois dénoncé ces violations, « publiquement et directement auprès des autorités iraniennes, ainsi qu’avec ses partenaires de l’Union européenne », rappelle-t-il. Plus tôt, l’Union européenne avait exprimé sa consternation et avait appelé « une nouvelle fois les autorités iraniennes à mettre immédiatement un terme à la pratique hautement condamnable de prononcer et d’exécuter des condamnations à mort contre des manifestants ».

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Justice « expéditive »

La justice iranienne a annoncé la pendaison samedi de ces deux hommes reconnus coupables d’avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par le décès en détention de la jeune Mahsa Amini. Un tribunal en première instance avait condamné à mort les deux hommes le 4 décembre et la Cour suprême avait confirmé le 3 janvier leurs peines, une justice qualifiée d’« expéditive » par des ONG de défense des droits humains.

Depuis le début du mouvement de contestation, 14 personnes ont été condamnées à mort en lien avec les manifestations, selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur des informations officielles. Parmi elles, quatre ont été exécutées, deux ont vu leur peine confirmée par la Cour suprême, six attendent de nouveaux procès et deux autres peuvent faire appel.


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