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Mobilisation contre la réforme des retraites : pourquoi les syndicats ont-ils choisi la date du 31 janvier ?

Après les importantes manifestations du 19 janvier, les huit centrales syndicales se sont mises d’accord sur une nouvelle date de mobilisation unitaire. Ce sera le 31 janvier.

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Publié le 20/01/2023 07:56 Mis à jour le 20/01/2023 08:53

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Plus de deux millions de personnes dans les rues jeudi 19 janvier, selon la CGT ; le cap du million franchi selon la police : c’est historique pour une première journée de mobilisation contre un projet de réforme des retraites. Les syndicats ne comptent pas s’arrêter là : quelques heures après la fin des manifestations, une nouvelle date a été annoncée. Le mardi 31 janvier, quasiment deux semaines plus tard. Comment cette date a-t-elle été retenue ?

Pour « économiser les troupes »

Onze jours, c’est le temps nécessaire d’après les syndicats pour remotiver les salariés qui ont fait grève jeudi, et les pousser à manifester de nouveau. Cela peut paraître long, mais c’est un choix stratégique pour espérer une très forte mobilisation le 31 janvier. Une grève unitaire plus tôt, la semaine prochaine par exemple, c’était le risque que des grévistes du 19 ne redescendent pas dans la rue faute de pouvoir perdre deux jours de salaire à aussi peu d’intervalle.

Murielle Guilbert, la co-déléguée générale du syndicat Solidaires, souligne : « Il y a l’inflation, de plus en plus de difficultés pour boucler les fins de mois. Il faut avoir en tête le fait que l’ensemble de la population n’est pas toujours en capacité de faire grève. » 

Pour convaincre les hésitants

Onze jours entre deux épisodes de mobilisation contre la réforme, c’est aussi se donner du temps pour convaincre ceux qui n’ont pas fait grève le premier jour. La CFDT compte ainsi sur cette période pour engager des discussions au sein des entreprises sur le projet de réforme. 

Pour envisager d’autres formes d’actions

« Aller sur le marché le samedi et distribuer des tracts pour que les gens comprennent ce qui est en train de se passer, aller devant une préfecture faire du bruit, aller manifester sa mauvaise humeur devant la permanence de son député… Il y a plein de moyens d’action ! », énumère Dominique Corona, le secrétaire général adjoint de l’Unsa. L’objectif est de maintenir la pression, par des actions locales, de salariés soutenus par quelques syndicats.

Tous les responsables syndicaux affirment que l’unité est réelle. Mais des divergences sur la stratégie à adopter face au gouvernement commencent à voir le jour. 


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