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Journaliste et espion, l’extravagant parcours de Jean Clémentin

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Comment un reporter du « Canard enchaîné » est devenu « honorable correspondant » des services secrets tchèques, polonais et russes pendant la guerre froide…

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 Jean Clementin, en fevrier 1976.
 Jean Clémentin, en février 1976. © Sophie Bassouls/Bridgeman Images

Temps de lecture : 7 min

Jean, Joseph, Raoul Clémentin, né le 21 mai 1924 à Douvres-la-Délivrande (Calvados) était un homme aux identités multiples. Un individu difficile à cerner. Journaliste, il a signé tout au long de sa carrière sous divers pseudonymes : Jean Manan, Hervé Terrace ou encore Yves Chesnel. Il a aussi et surtout été « honorable correspondant » de plusieurs services d’espionnage du bloc soviétique où son nom de code était « Pipa » en tchèque mais aussi « Kран » [prononcez « crâne »] en russe et en en polonais. Un alias qui signifie « robinet » et qui illustre bien la manière dont l’envisageaient ses « employeurs » de l’autre côté du Rideau de fer.

« Il nous est d’autant plus précieux qu’il peut à la fois être une excellente source de renseignements sur l’Ouest et un moyen de propager un point de…


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