New York 1997

Comme souvent chez Carpenter, des miracles se produisent grâce à des moyens dérisoires mais de grandes idées de mise en scène. C’est ce que j’aime le plus, quand on sait intelligemment compenser le manque d’argent par de l’inventivité à tout va. [spoiler]Saluons aussi une intrigue minimaliste (le héros privé d’antidote est jeté sans armes dans la fosse aux serpents chargé qu’il est de ramener vivant le président des Etats-Unis en un temps record) mais diablement visionnaire (les prisons surpeuplées finissent par obliger les autorités américaines à transformer Manhattan en véritable zone de non droit, gigantesque mitard à ciel ouvert). Ajoutez une atmosphère incomparable rendue possible via un score aussi simple que mémorable. Mais je retiendrai par dessus tout un ton irrévérencieux, anticonformiste, limite anar, le genre de vent de liberté réjouissant, l’air de rien. Escape from New-York est ce genre de film, de ceux qui vous rappellent combien la liberté est un bien précieux, jamais acquis, et qu’il faut aller défendre crânement à chaque nouvelle aube… Et plus profondément libre et d’aucune chapelle que Snake Plissken, sincèrement, je ne vois pas…


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