Ringo Lam (à droite) au côté du réalisateur Johnnie To lors de la présentation de « Triangle » au Festival de Cannes en mai 2007. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Même moins célèbre, il était de ceux, avec John Woo, Tsui Hark ou Johnnie To, qui ont fait du film d’action hongkongais une référence des cinéphiles dans les années 1980 et 1990. Ringo Lam est décédé, samedi 29 décembre, retrouvé inanimé dans son lit par sa femme selon le Apple Daily, un journal hongkongais.
Son film le plus marquant reste City on Fire (1987), l’histoire d’un policier infiltré incarné par Chow Yun-fat. Star montante à l’époque, l’acteur avait rencontré Lam lorsqu’ils prenaient tous les deux des cours de comédie. Succès public, le long-métrage a valu au réalisateur un Hongkong Film Award, l’équivalent local d’un Oscar. Il l’a aussi éloigné des comédies que Lam avait tournées au début de sa carrière.
Le magazine Variety rappelle que City on Fire a inspiré Quentin Tarantino pour Reservoir Dogs, notamment les plans de gangsters marchant côte à côte dans leur costume noir. « C’est un film vraiment cool. Il m’a beaucoup influencé », a volontiers reconnu l’Américain dans The Baltimore Sun.
JCVD en deuil
M. Lam, passé par une école de cinéma au Canada, a également tourné en Occident, utilisant, à l’instar de John Woo (Chasse à l’homme en 1993) ou Tsui Hark (Double Team en 1997), Jean-Claude Van Damme comme porte d’entrée. Mais Risque maximum (1996), Replicant (2001) ou In Hell (2003), tous avec le Belge en tête d’affiche, ont laissé le box-office indifférent. Sur Twitter, l’acteur s’est dit « profondément attristé » par le décès du réalisateur.
Lassé par le fonctionnement de l’industrie cinématographique sur son île, M. Lam a moins tourné dans les années 2000, collaborant tout de même avec Tsui Hark et Johnnie To sur l’un des trois segments de Triangle, présenté hors compétition au Festival de Cannes en 2007. Son dernier film Sky on Fire, avec Daniel Wu, est sorti en 2016. Informé de sa disparition, l’acteur qui partage sa carrière entre Hollywood et Hongkong, a décrit Ringo Lam comme un « maestro » et un « réalisateur légendaire » dans un post sur Facebook.
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