Berger demande au gouvernement une réunion au sommet avec les partenaires sociaux
« Nous avons su trancher nos débats et nous repartons avec une ligne claire. Et offensive. » Clôturant le 49e congrès de la CFDT, ce vendredi, son secrétaire général, Laurent Berger, avait le sourire aux lèvres. Après l’adoption du rapport d’activité , voté à 84 %, et sa réélection, avec 95 % des voix , la résolution qui fixe les orientations pour les quatre ans à venir a obtenu 88 % des voix.
Signal
« La ligne de crête qui consiste à s’opposer sans verser dans la contestation systématique, à profiter des espaces qui existent pour négocier et obtenir des droits nouveaux […] n’est pas toujours aisée à suivre et à comprendre », a cependant reconnu le syndicaliste. Mais il persiste et signe, en particulier vis-à-vis de l’exécutif, « un pouvoir qui semble chercher davantage des victoires politiques que des solutions concrètes co-construites ».
« Nous continuerons à interpeller le gouvernement et le président et de défendre nos positions sur les réformes en cours et à venir », a prévenu Laurent Berger. Du haut de la tribune du congrès, le leader de la CFDT a demandé « officiellement au gouvernement un rendez-vous social dès la rentrée qui réunisse les partenaires sociaux ». Une initiative qui rappelle les conférences sociales du quinquennat de François Hollande. « Ce serait l’occasion d’envoyer un signal et de repartir sur de nouvelles bases », a-t-il expliqué.
« Un pôle réformiste fort »
Il est aussi notamment revenu sur le travail de la CFDT avec l’Unsa et la CFTC. « Nous devons donner à voir beaucoup plus fortement qu’aujourd’hui que le syndicalisme français a changé et qu’il existe un pôle réformiste fort », a-t-il affirmé, engageant les militants à travailler sur des « propositions, en fonction des situations, de travail en commun, d’alliance, de rapprochement… et ne pas craindre d’inventer des formes nouvelles ». « Rien ne se fera d’en haut », a-t-il ajouté.
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