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Après quatre ans de travaux, le musée de Lodève a rouvert ses portes

La ministre de la Culture et de la Communication, Françoise Nyssen, s’est déplacée le 7 juillet dernier à Lodève, une sous-préfecture de l’Hérault de 7.500 habitants, à l’occasion de la réouverture du musée éponyme consacré à l’art moderne et aux sciences naturelles. Objectif de la métamorphose de ce musée aux collections d’envergure nationale : favoriser le développement économique de la commune. 

Un coût de 11 millions d’euros

Quatre ans de travaux et 11 millions d’euros pour la rénovation : c’est ce qu’il a fallu pour venir à bout de la transformation du musée. Le ministère de la Culture a financé le projet à hauteur de 1,7 million d’euros, soit 15 % du montant total, tandis que la communauté de communes Lodévois et Larzac a apporté près de 3 millions, soit 25% du budget. « Evidemment, tout ceci représente un poids financier pour nos collectivités, mais il fallait un musée qui […] puisse être à la hauteur de la qualité des expositions », a assuré le président de la communauté, Jean Trinquier. 

Ces sommes importantes ont été déboursées pour que le musée puisse devenir un réel outil attractif du territoire. Mais faire le pari de la culture comme levier économique n’a pas fait l’unanimité dans la ville qui, depuis le déclin de l’industrie textile et la fin de l’exploitation d’uranium par la Cogema en 1997, est confrontée à un fort taux de chômage et à des difficultés économiques et sociales. 

Carole Delga, présidente de la région Occitanie, assure pourtant que le musée « joue un rôle primordial dans l’attractivité » du territoire, « car nous le savons, la culture, au-delà de l’émerveillement qu’elle procure, est également un formidable outil de promotion », a rapporté l’AFP. De fait, le musée a attiré 2.000 visiteurs le jour de sa réouverture. 

Un musée unique 

Le musée de Lodève est un lieu unique qui accueille 40.000 visiteurs par an, soit plus de 5 fois le nombre d’habitants de la petite commune. 

C’est aussi un lieu avec une histoire très particulière. Installé dans l’hôtel particulier du cardinal de Fleury, bâtiment du XVIIe siècle, le musée de Lodève avait été fondé en 1957 pour accueillir des collections d’archéologie et de sciences naturelles prélevées sur le territoire environnant, qui condense quatre ères écologiques. En 1972, il avait reçu les fonds d’atelier du sculpteur Paul Dardé, surnommé de son vivant « le second Rodin » et à qui une exposition permanente est maintenant dédiée. 

Le musée accueille aujourd’hui des chercheurs du monde entier, mais il doit surtout sa renommée à ses expositions temporaires de grande qualité, développées depuis 1997. 

Trois expositions permanentes

Grâce à sa rénovation, le musée a vu sa surface plus que doubler, à 2.400 mètres carrés, contre 1.000 mètres auparavant. Dorénavant, il comprend trois expositions permanentes autour d’un même thème : empreintes et traces laissées dans la matière. Il propose une muséographie immersive et accessible à tous avec notamment l’utilisation de nouveaux contenus multimédias interactifs, qui mettent en valeur les 20.000 oeuvres et objets qui s’y trouvent. 

La première exposition temporaire du nouveau musée, intitulée « Faune, fais-moi peur ! », a été reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture. Elle concentre des représentations du Faune, personnage mythologique mystérieux, de l’Antiquité à Picasso.


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