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Atos renforce son pôle de supercalculateurs à Angers

Météo, dissuasion nucléaire, compréhension des courants marins… La science requiert des puissances de calcul toujours plus importantes pour ses travaux de simulation et de modélisation. L’usine Atos d’Angers, forte de 230 salariés, est l’un des acteurs clefs sur le marché de ces supercalculateurs développant à ce jour des puissances de l’ordre de plusieurs dizaines de pétaflops, unité représentant un million de milliards d’opérations par seconde.

D’ici à 2022, le groupe informatique français va investir 10 millions d’euros à Angers dans de nouveaux moyens de tests et de validation. Le « centre mondial des supercalculateurs », dont la construction vient de démarrer, en sera la pierre angulaire.

Faux plancher

« Il ne s’agit pas uniquement de tests mais d’une mise en service complète des supercalculateurs avec nos clients », explique Vincent Sarracanie, le directeur de l’usine d’Angers, décrivant des supercalculateurs composés de longues chaînes de serveurs, rangés dans des racks qu’il faut interconnecter un par un.

Sur 2.000 mètres carrés, le nouvel édifice, qui sera livré en mars 2019 sera doté d’espaces collaboratifs, de salles de conférence et de formation. Il disposera surtout de capacités en terme énergétique (3 mégawatts) et d’hébergement pour des validations « en présence des meilleurs experts d’Atos, en matière de réglage fin, et des clients venant avec leurs applicatifs », poursuit le dirigeant.

Le centre, qui reçoit 1,8 million d’euros d’aides du Feder et de la région Pays de la Loire, a été conçu pour anticiper diverses technologies notamment le refroidissement, sous un faux plancher à 1,20 mètre du sol capable de supporter des tonnes de matériel. Il soutiendra les ambitions d’Atos, dont l’horizon est l’exascale – un milliard de milliards d’opérations par seconde – visé à l’horizon 2022, et celui de la recherche en informatique quantique.

Atos revendique 51 ordinateurs dans le classement mondial « Top 500 » des machines les plus puissantes au monde. Quinze se trouvent en France dont un BullSequana X d’une puissance de 12 pétaflops en service au CEA. Un autre exemplaire équipe le Genci (Grand équipement national de calcul intensif).


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