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Recytech conforte son modèle d’économie circulaire du zinc

Pérennisation du site et réduction drastique des composés organiques volatils : l’investissement de 3 millions d’euros que vient de réaliser l’usine Recytech, à Fouquières-lez-Lens (Pas-de-Calais), garantit l’avenir de cette usine. Cette coentreprise, dont une moitié appartient à Recylex et l’autre à Befesa, est la seule en France à produire du zinc recyclé. Créée en 1991, elle traite 130.000 tonnes de matière par an, issues en majorité des aciéries électriques et contenant de 15 à 20 % de zinc.

Au terme d’un procédé industriel lourd qui passe par un four Waelz où la matière atteint 1.300 degrés, Recytech produit un concentré, l’oxyde Waelz, qui contient 60 % de  zinc . Celui-ci est ensuite réutilisé par les fabricants qui peuvent introduire jusqu’à 30 % de ce minerai secondaire dans les lingots de zinc. Recytech, qui sort 48.000 tonnes de produits finis, tire avantage aujourd’hui de cours mondiaux élevés.

« On profite des années de vaches grasses pour faire les investissements nécessaires et pour notre recherche et développement, afin de pouvoir faire le dos rond en période critique », explique le directeur général, Frédéric Heymans. Le cycle de fabrication produit des composés organiques volatils dangereux pour l’effet de serre. Le nouveau système RTO (oxydateur thermique régénératif) mis en place permet de brûler ces gaz à 900°, l’énergie produite par cette combustion étant autosuffisante. Mieux, à terme elle doit fournir de l’énergie pour le processus industriel.

Ecosystème stratégique

Pour optimiser son modèle d’économie circulaire, Recytech réfléchit à la valorisation des 75.000 tonnes annuelles de scories aujourd’hui évacuées sous forme de remblais techniques. Or, ce laitier contient encore 40 % de fer et pourrait aussi être utilisé dans la fabrication du ciment. L’entreprise a engagé une réflexion en ce sens avec le pôle de compétitivité sur l’économie circulaire Team2, dont elle est membre.

Recytech, qui emploie 48 salariés pour un chiffre d’affaires de 52 millions d’euros en 2017, s’affiche comme un maillon majeur d’un écosystème stratégique en France, alors que la Chine absorbe à elle seule 60 % du zinc mondial.


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