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Luxe: Maroquinerie Thomas va créer 250 emplois

Le groupe de luxe Maroquinerie Thomas a annoncé son projet d’installer une nouvelle usine à Arras. L’investissement, de 6 millions d’euros, s’accompagne de la création de 250 emplois à terme. L’unité devrait croître au rythme de 80 emplois par an. Le groupe familial, qui travaille pour l’univers de la mode et du luxe, justifie ce projet par une croissance continue. Il s’attend à une expansion de 10 % l’an les trois prochaines années face à un secteur du luxe en pleine dynamique, et a besoin de renforcer ses capacités d’une production estampillée made in France, une des clefs du succès de l’entreprise.

La société compte aujourd’hui plus de 1.300 salariés pour un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros. Sa nouvelle usine, qui s’étendra sur 3.000 m2 sur la zone Actiparc, sera précédée d’une installation dans des ateliers relais mis à disposition par la communauté urbaine, afin de pouvoir démarrer l’activité dès le début 2019.

Disponibilité de la main-d’oeuvre

La région Hauts-de-France est quasi absente de la filière du cuir, avec seulement 10 entreprises et un chiffre d’affaires global de 170 millions d’euros. Yann Thomas, directeur général, explique pourtant que le groupe a préféré Arras face à la concurrence de plusieurs villes du Grand Est, notamment dans le Sud Bourgogne où le groupe est déjà implanté, notamment via son site logistique à Semur-en-Auxois. Il met en avant la proximité avec un atelier de fabrication du groupe, à Bapaume, mais aussi la disponibilité d’une main-d’oeuvre importante.

Le dossier a été fortement accompagné par la communauté urbaine d’Arras, l’Etat et le conseil régional, qui interviendra dans le dispositif d’aide à la formation, critère clef dans l’univers du luxe. Né il y a quatre-vingts ans, Maroquinerie Thomas se revendique comme premier fabricant européen de produits en cuir pour l’industrie du luxe.

Selon l’Observatoire du Conseil national du cuir, la maroquinerie française a vu son chiffre d’affaires progresser de 7 % l’an dernier, à hauteur de 3,2 milliards d’euros. Les effectifs de la filière se sont envolés depuis cinq ans, passant de 13.400 salariés en 2012 à près de 21.000 en 2017.


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