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Les entreprises investissent moins dans la protection de l’environnement

L’investissement des entreprises industrielles dans la protection de l’environnement est en baisse. Celles de plus de 20 salariés lui ont consacré 1,1 milliard d’euros en 2016, soit 17 % de moins que l’année précédente, signale l’Insee. Dans une étude publiée mardi , ses experts observent que c’est en faveur de la protection de l’air ou du climat qu’elles dépensent le plus, avec 447 millions d’euros investis en 2016.

Cet effort s’inscrit dans le cadre de la  loi de transition énergétique de 2015 qui fixe pour objectif de diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici à 2030, par rapport au niveau de 1990. Les autres dépenses importantes concernent, par ordre décroissant, le traitement des eaux usées (197 millions d’euros), des déchets (145 millions), la protection et la dépollution des sols (123 millions) et la défense de la biodiversité (plus de 100 millions).

Plus de dépenses sur les études

Les entreprises les plus portées à la dépense sont les grands établissements (plus de 500 salariés). La quasi-totalité (98 %) d’entre elles se sont lancées en 2017 dans des investissements antipollution, contre une entreprise sur quatre dans la catégorie des 20 à 49 salariés.

La baisse des investissements entre 2015 et 2016 n’est pas nouvelle, mais elle s’amplifie. Le recul n’était que de respectivement 2 % et 3 % en 2015 et en 2014. En revanche, les dépenses liées aux études sur les enjeux environnementaux, elles, augmentent. En hausse de 5 % en 2016, elles s’établissent à près de 300 millions d’euros. A cette somme s’ajoutent quelque 2,9 milliards de dépenses courantes pour protéger l’environnement (dépenses liées à l’entretien du matériel par exemple ou aux démarches de certification aux normes ISO, bilan environnemental…). Près de la moitié de ces dépenses courantes correspond au paiement de redevances, de cotisations et de taxes.

Le secteur de l’énergie, gros investisseur

Fort logiquement, les investissements les plus importants sont le fait des secteurs les plus polluants. L’énergie arrive très nettement en tête (397 millions d’euros investis), devant la chimie (219 millions), l’agroalimentaire (206) et la métallurgie (133). Dans ces deux derniers secteurs, l’Insee note une baisse des « investissements spécifiques », ceux que les établissements consacrent à l’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement. Un repli qui « pourrait en partie s’expliquer par la fin de cycles d’investissement antipollution dans certaines grandes entreprises, dans un contexte de législation environnementale inchangée ».


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