Ile-de-France

Souveraineté, transition, jeux olympiques : Le Siaap au centre du jeu

Il y a quelques années, voire quelques mois seulement, on n’aurait pas forcément pensé assister à un débat sur la participation du Siaap à la souveraineté énergétique de la France. « Si toutes les stations d’épuration de France s’équipaient d’une unité de production de biométhane, comme le fait ici le Siaap, qui joue les précurseurs, cela représenterait 25% du gaz que l’on achetait avant la guerre à la Russie », a indiqué Estelle Brachlianoff, la directrice générale de Véolia. Des propos tenus le 15 octobre lors d’une table ronde organisée par le Sival, Semop constituée par le Siaap et Véolia pour exploiter l’usine d’épuration de Valenton.

De g. à dr. Estelle Brachlianoff, directrice générale de Véolia, François-Marie Didier, président du Siaap et Antoine Frérot, président de Véolia.© Jgp

Magali Tournié, directrice général du Sival. © Jgp

« La transition écologique, à laquelle je souhaite dédier mon mandat, commence ici à Valenton, qui est un condensé de ce qui se fait de mieux en la matière», a poursuivi François-Marie Didier. © Jgp

Une matinée de débat en un dessin. © Jgp

Ce samedi 15 octobre, le Siaap avait souhaité en effet, en organisant cet événement à l’intention de l’ensemble des partenaires de l’usine du Sival, de ses empoyés et de leurs familles, ainsi que des habitants, montrer à quel point ses missions, fondées sur l’assainissement de l’eau consommée chaque jour par 9 millions de Franciliens, rencontrent l’actualité.

« Aujourd’hui, nous autoconsommons le gaz que nous produisons. Demain, nous serons en capacité de devenir producteur et injecterons notre production dans le réseau », a indiqué le nouveau président du Siaap François-Marie Didier, conseiller (LR) de Paris et de la Métropole du Grand Paris, élu du 20e arrondissement de la Capitale. La capacité de production du syndicat va passer de l’équivalent du chauffage de 10.000 personnes à 300.000 personnes. « L’eau et l’assainissement constituent des métiers de l’ombre, pourtant essentiels pour la santé publique, pour les territoires et leurs habitants et pour la protection de la ressource », a souligné François-Marie Didier

La Semop, le meilleur des deux mondes

Le président du Siaap a dit sa conviction de l’efficacité de la Semop, « alliage idéal du public et du privé, véritable laboratoire d’innovation ». L’élu a salué les partenariats noués par le syndicat avec la Métropole du Grand Paris notamment, mais aussi avec le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité de l’Ile-de-France (Sigeif), représenté par son directeur général Christophe Provost, le Sipperec ou l’Ademe.

« La transition écologique, à laquelle je souhaite dédier mon mandat, commence ici à Valenton, qui est un condensé de ce qui se fait de mieux en la matière », a-t-il poursuivi, ajoutant que « le Siaap comptait bien continuer à être une référence en matière d’environnement ».

« Le Siaap et Véolia ne sont pas seulement nos deux actionnaires, ce sont nos deux moteurs de performance, et nos deux partenaires de confiance », a déclaré Magali Tournié. La directrice général du Sival a appelé l’ensemble des parties-prenantes du Siaap et au-delà, tous les acteurs concernés, à « agir collectivement » face aux défis de la transition énergétique et de la préservation de l’environnement, en l’occurrence pour le ménagement des écosytèmes naturels que constituent les fleuves et rivières.

Les équipes de l’artiste JR collent sur le château d’eau de l’usine de Valenton les portraits des employés de l’usine et des visiteurs de cette journée.© Jgp

© Jgp

* : Une société d’économie mixte à opération unique (Semop) est une société ayant pour vocation exclusive la conclusion et l’exécution d’un contrat passé entre une collectivité territoriale, un groupement de collectivités territoriales (ou un syndicat mixte) et au moins un actionnaire opérateur économique (sélectionné après une mise en concurrence). Elle permet notamment, contrairement aux contrats de délégation de service public (DSP), à la collectivité publique de suivre de l’intérieur l’activité concernée, sans nécessairement investir massivement. En effet, l’actionnaire public d’une Semop peut être minoritaire puisque l’opérateur privé peut détenir jusqu’à 66 % du capital. La part des actionnaires privés ne peut être inférieure à 15%, la collectivité détenant donc entre 34 et 85% du capital.


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Author: Jacques Paquier