Economie

Draftkings retire son offre d’achat à 16,5 milliards pour Entain, dont l’action chute

Le géant américain de jeux et paris sportifs en ligne Draftkings a annoncé mardi ne pas finaliser son offre de 16,5 milliards de livres faite fin septembre pour acquérir son rival britannique Entain, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

« Draftkings a décidé de ne pas faire d’offre ferme pour Entain pour l’instant », a indiqué le groupe américain dans son communiqué. Le groupe a ajouté être « confiant dans (sa) capacité à maintenir une position de leader et d’atteindre ses objectifs de croissance à long terme sur le marché nord-américain, qui connaît une croissance rapide ».

De son côté Entain, dont l’action chutait de 5,85 % à 2 012,00 pence la suite de cette annonce, prend acte de la décision de Draftkings et indique rester « concentré sur sa stratégie de croissance » notamment au Etats-Unis avec BetMGM, une co-entreprise avec le géant américain des casinos MGM.

Draftkings avait fait monter les enchères fin septembre pour mettre la main sur Entain, après le rejet d’une première offre jugée trop faible par le britannique.

« L’offre DraftKings a confirmé ce que le marché pensait déjà : Entain est en position de force pour prendre des parts sur un marché américain en pleine expansion », a commenté Laura Hoy, analyste chez Hargreaves Lansdown. BetMGM, sur le marché américain, « expliquait probablement en grande partie l’intérêt de DraftKings (pour Entain). Mais la position de MGM en tant que troisième acteur dans les négociations a peut-être compliqué les choses », ajoute Mme Hoy.

L’entreprise avait déjà reçu ces derniers mois une offre de rachat pour 8 milliards de livres de l’américain MGM, qui a fini par jeter l’éponge.

Entain, qui s’appelait encore il y a peu GVC, est un poids lourd de son secteur, connu pour être propriétaire de l’enseigne populaire Ladbrokes. Il est présent dans le sport, les jeux d’argent en tout genre et les paris en ligne.

Le secteur des paris, qui a aussi bénéficié de la pandémie et d’un bond des jeux en ligne pendant les périodes de confinement, est agité par une vague de fusions-acquisitions ces derniers mois, avec notamment le rachat du groupe britannique de paris William Hill par le casinotier américain Caesars pour près de 3 milliards de livres.

La Cour suprême des États-Unis ayant, de fait, autorisé en 2018, les États à légaliser les paris sportifs, le secteur a explosé.