Economie

La Bourse de New York démarre la semaine dans le rouge en attendant la Fed

La Bourse de New York a ouvert en baisse, après une séance record vendredi, dans l’attente de la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), dont le marché attend une nouvelle inflexion monétaire. Vers 15H10 GMT, le Dow Jones cédait 0,69 % à 35 772,79 points, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, perdait 0,15 % à 15 606,83 points, et l’indice élargi S&P 500, 0,40 % à 4 692,94 points.

Orientée à la hausse avant l’ouverture lundi, Wall Street n’a pas réussi à conserver l’élan de la fin de la semaine passée. Les trois indices avaient terminé dans le vert vendredi, le S&P 500 accrochant même un nouveau record, le 67e de l’année.

Une période creuse à plusieurs niveaux

Pour beaucoup d’observateurs, le marché devrait évoluer dans une fourchette relativement étroite d’ici à la fin de la réunion de la Fed, mercredi, qui sera suivie par une conférence de presse de son président Jerome Powell.

Les investisseurs ont déjà largement digéré la probable inflexion que l’institution s’apprête à donner à sa politique monétaire, avec une possible accélération du retrait des achats d’actifs financiers, avant une ou plusieurs hausses de taux.

« Le marché préfère une Fed plus orientée vers un resserrement monétaire, ce qui éviterait des mesures plus radicales pour combattre l’inflation », a expliqué Peter Cardillo, économiste de marché pour Spartan Capital Securities. Les opérateurs s’intéresseront aussi de près au dot plot, la grille qui montre, pour chaque membre du comité de politique monétaire de la Fed, les anticipations d’évolution de taux à court, moyen et long terme. C’est parfois l’occasion pour le marché de mieux percevoir l’humeur des banquiers centraux.

Dans l’attente de la communication de la Fed, le marché n’aura pas d’indicateur macroéconomique important à se mettre sous la dent lundi et mardi, et très peu de publications d’entreprises sont attendues, ce qui explique l’essoufflement relatif de Wall Street. Ce d’autant plus que l’effet probablement limité sur l’économie mondiale du nouveau variant Omicron du coronavirus a, lui aussi, déjà été intégré par les investisseurs.

Peter Cardillo soulignait qu’à l’instar des marchés actions, le marché obligataire américain bougeait peu, son taux de référence à savoir le rendement à 10 ans des emprunts d’Etat américains se détendant légèrement, à 1,44 % contre 1,48 % vendredi.

Les marchés saluent l’achat de Pfizer

A la cote, Peloton rebondissait (+4,74 % à 40,33 dollars) après sa mauvaise séance de vendredi. Pris dans une tempête médiatique après la mort d’un personnage clé de la série « Sex and the City » sur un vélo de la marque, le groupe a contre-attaqué en deux temps.

Après la cardiologue membre de son comité scientifique qui a expliqué avec humour, vendredi, que le décès était sans doute davantage lié à l’hygiène de vie de Mr Big, le personnage en question, qu’à l’utilisation d’un vélo d’appartement, Peloton a mis en ligne dimanche un spot avec l’acteur Chris Noth (qui joue Mr Big) ressuscité.

Signe d’un marché qui privilégie grosses capitalisations et valeurs sûres, la chaîne de salles de cinéma AMC était fuie (-8,67 %), de même que le croisiériste Carnival (-5,45 %), la compagnie aérienne United Airlines (-5,95 %) ou la chaîne de grands magasins Macy’s (-5,72%).

A l’inverse, en légère hausse, Apple (+1,12 % à 181,46 dollars) n’était plus qu’à un souffle du seuil symbolique des 3.000 milliards de dollars (2.979), encore jamais franchi par une société cotée.

Pfizer profitait (+4,05 % à 54,92 dollars) de l’annonce de l’acquisition, pour 6,7 milliards de dollars, du laboratoire Arena Pharmaceuticals, qui développe des traitements contre des maladies touchant les intestins et l’estomac.

Harley-Davidson décollait (+14,19 % à 42,03 dollars) après avoir indiqué que son activité de motos électriques LiveWire allait être introduite en Bourse via un véhicule déjà coté, cette nouvelle entité ayant une valeur de 1,8 milliard de dollars.