Economie

« Plus de 30 pays ont décidé de mettre des dizaines de millions de barils de pétrole supplémentaires sur le marché »

Faisant référence à une initiative de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Joe Biden a déclaré : « Ce matin, plus de 30 pays se sont retrouvés pour une réunion extraordinaire et ont décidé de mettre des dizaines de millions de barils de pétrole supplémentaires sur le marché. »

Le président démocrate avait annoncé qu’il prélèverait pendant six mois un million de barils par jour dans les immenses réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis, du jamais-vu.

Joe Biden se démène pour tenter de juguler l’envolée des prix à la pompe, qui exaspère des ménages américains et dont l’opposition républicaine fait son miel dans la campagne pour les élections législatives de novembre. Le président américain, qui tente de faire porter la responsabilité du phénomène sur l’invasion de l’Ukraine et donc sur Vladimir Poutine, ne ménage pas non plus ses critiques contre l’industrie pétrolière américaine, qu’il accuse d’accumuler des profits gargantuesques sans investir dans la production.

L’invasion russe de l’Ukraine a fait fortement progresser les cours du pétrole, alors que les pays producteurs continuent par ailleurs à restreindre leur offre.

Les pays producteurs de l’Opep+ (alliance qui compte la Russie) sont convenus jeudi d’une nouvelle ouverture modeste de leurs vannes d’or noir, ignorant les appels à alléger la pression sur les prix.

Le pétrole avait tutoyé le 7 mars ses records historiques de la crise financière de 2008. Le Brent de la mer du Nord, référence de l’or noir en Europe, a culminé à 139,13 dollars le baril et le WTI américain a touché les 130,50 dollars. Les cours ont depuis dévissé de leurs sommets, avec un baril autour de 100 dollars vendredi.