Carbios prépare la mise en œuvre de son procédé de recyclage des fibres

Quatre grandes marques de vêtements, chaussures et articles de sport – On, Patagonia, Puma et Salomon – se rapprochent de Carbios pour organiser la circularité dans l’industrie textile.

Après avoir franchi une étape importante dans le recyclage des packagings, Carbios, pionnier dans le développement de solutions enzymatiques pour la fin de vie des polymères plastiques et textiles (PET), vient de créer un consortium avec On, Patagonia, PUMA, et Salomon. « Ce modèle de consortium a démontré son efficacité en franchissant avec succès des étapes importantes sur le packaging », rappelle Emmanuel Ladent, directeur général de la start-up auvergnate. L’objectif de ce rapprochement est de « développer des solutions augmentant la recyclabilité et la circularité des articles en fibres polyester ».

Deux ans pour avancer

Cet accord d’une durée de deux ans porte sur le lancement de la technologie de biorecyclage de Carbios qui « constitue une avancée majeure pour l’industrie du textile ». Les signataires vont en outre mener des recherches sur l’organisation de la collecte des articles usagés et tester des technologies de tri et de traitement. La consolidation des données sur le recyclage « de la fibre à la fibre » et sur les modèles de circularité est également prévue.

Atteindre les objectifs de développement durable

Les quatre marques textiles se trouvent face au même défi : leurs objectifs de développement durable ne peuvent être que partiellement atteints avec les technologies de recyclage conventionnelles qui portent principalement sur le recyclage du PET « de la bouteille à la fibre ». De plus, le développement de la production de packagings pour aliments et boissons à partir de bouteilles en PET usagées – poussé par les réglementations futures imposant davantage de circularité – pourrait entraîner une pénurie de matières premières pour la production de fibres issues du recyclage.

Dans ce contexte, le procédé de biorecyclage développé par Carbios constitue une vraie rupture puisqu’il produit des fibres à partir de fibres : il utilise une enzyme capable d’extraire de façon sélective le polyester PET contenu dans des déchets textiles et de le régénérer afin de retrouver une fibre vierge. Ce que ne permettent pas les technologies actuelles.