Economie

Sur le Rhin assoiffé, le transport fluvial au régime sec

« C’est le reflet du manque de précipitations depuis avril »: depuis l’écluse de Gambsheim (Bas-Rhin), où transitent chaque année 20 millions de tonnes de marchandises, Vincent Steimer contemple une péniche néerlandaise au fond apparent, chargée seulement au tiers de sa capacité de plaques d’aluminium, pour ne pas risquer de racler le fond du Rhin.
Le directeur des unités territoriales de Voies navigables de France (VNF) le concède, « cet étiage (l’abaissement naturel d’un cours d’eau) commence tôt dans l’année, alors que le fleuve peut de moins en moins compter sur la fonte printanière des neiges alpines pour se renouveler ».
Au Centre d’alerte rhénan, véritable tour de contrôle de la navigation, les débits mesurés en divers endroits s’alignent sur des écrans et sont deux fois inférieurs à la normale, à 500 mètres cube/seconde en moyenne, des valeurs habituellement observées en automne.