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Les monuments municipaux de Paris plongés dans le noir à 22 heures

L’Hôtel de Ville de Paris, la tour Saint-Jacques, les musées municipaux et les mairies d’arrondissement cesseront d’être éclairés à 22 heures à partir du 23 septembre en raison de la crise énergétique, a annoncé mardi 13 septembre la maire de la capitale Anne Hidalgo. L’élue socialiste, qui refuse en revanche la fin de l’éclairage des rues pour une raison « de sécurité », va demander à l’État de « faire la même chose » pour les monuments nationaux, et aux propriétaires de monuments privés de prendre des mesures « pour aller dans le même sens ».

Parmi les monuments les plus imposants de la capitale, l’Hôtel de Ville était jusqu’ici éclairé jusqu’à 1 heure du matin, comme la tour Eiffel qui s’éteindra désormais au départ du dernier visiteur, soit 23 h 45, a confirmé Anne Hidalgo. Quant aux ponts de la capitale, la fin de l’illumination ornementale pourra se faire si elle est compatible avec les impératifs de sécurité pour la navigation fluviale, a précisé l’adjoint à la Transition écologique Dan Lert. La température dans les bâtiments de la ville va être abaissée d’un degré en journée, de 19 à 18 °C, « hors Ehpad et crèches », et à 12 °C le soir et le week-end, soit « toutes les périodes où ces bâtiments sont inoccupés », a également annoncé Anne Hidalgo.

La mairie veut décaler le début du chauffage de ses bâtiments, à la fois le matin, « de 30 minutes », et dans le temps « pour s’approcher de la période hivernale », a également annoncé l’édile. Ce décalage sera annulé en cas de températures très froides en novembre, a-t-elle rassuré. La température de la quarantaine de piscines parisiennes va être également diminuée d’un degré, à la fois « à l’extérieur de l’eau et dans le bassin », a-t-elle indiqué. Elle est aujourd’hui fixée à 27 °C pour l’air et 26 °C dans l’eau.

L’objectif de ce « plan d’urgence pour la sobriété » est de « faire baisser encore la consommation de 10 % » de la ville, soit l’équivalent de la « consommation d’énergie de 226 écoles », a dit l’ex-candidate socialiste à la présidentielle, soulignant dans son bilan que la majorité de gauche avait depuis 2007 « investi un milliard d’euros dans l’efficacité énergétique stricto sensu ». Ces mesures « permettent de sécuriser 80 % » de cet objectif et « d’amortir de 10 millions d’euros » l’augmentation des prix de l’énergie, a souligné son premier adjoint Emmanuel Grégoire.


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