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Dérèglement climatique : l’ONU alerte sur l’urgence d’agir pour le climat

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré que le monde ne pouvait « plus se permettre de faire du greenwashing » et qu’il fallait agir vite.

Source AFP

Face a l'urgence climatique, l'ONU a rappele que les objectifs de neutralite carbone ne servaient a rien s'ils n'etaient pas suivis d'actions concretes pour les respecter.
Face à l’urgence climatique, l’ONU a rappelé que les objectifs de neutralité carbone ne servaient à rien s’ils n’étaient pas suivis d’actions concrètes pour les respecter. © SEYLLOU / AFP

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Il y a urgence. Encore une fois, l’ONU a tiré la sonnette d’alarme pour le climat et a pointé du doigt l’inaction collective des gouvernements. Par la voix de son secrétaire général, Antonio Guterres, l’ONU a ainsi déclaré jeudi 27 octobre que les objectifs de neutralité carbone « ne valaient rien » sans des actions pour les honorer, soulignant que le monde « ne peut plus se permettre de faire du greenwashing ». « Nous avons besoin d’action climatique sur tous les fronts et nous en avons besoin maintenant », a déclaré Antonio Guterres à l’occasion de la publication de l’évaluation annuelle par l’ONU-Environnement des engagements des signataires de l’accord de Paris.

Selon le PNUE, ces engagements placent la Terre sur une trajectoire de réchauffement de 2,6 °C d’ici la fin du siècle, bien au-delà des objectifs de l’accord de Paris, soit un réchauffement contenu « nettement » sous 2 °C, et 1,5 °C si possible. Des engagements qui « ne sont pitoyablement pas à la hauteur », a commenté le secrétaire général dans un message vidéo. « Nous nous dirigeons vers une catastrophe mondiale. »

Limiter, si possible, le réchauffement climatique à + 1,5 °C

À moins de deux semaines du début de la conférence climat de l’ONU COP27 en Égypte, il a ainsi appelé à « combler l’écart » entre ces engagements et ce qui serait nécessaire pour respecter les objectifs de l’accord de Paris de limiter le réchauffement nettement en dessous de + 2 °C par rapport l’ère préindustrielle, si possible + 1,5 °C.

Un appel adressé aux gouvernements, notamment ceux des États du G20, mais aussi aux acteurs privés et aux institutions financières. « Les engagements à la neutralité carbone ne valent rien sans des plans, des politiques et des actions pour les soutenir », a-t-il déclaré, alors que de plus en plus de gouvernements, d’entreprises, de villes mettent en avant cet objectif, le plus souvent à l’horizon 2050. « Notre monde ne peut plus se permettre de faire du greenwashing, d’avoir de faux-semblants, de retardataires », a-t-il ajouté.

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Le groupe d’experts mis en place par le secrétaire général pour élaborer des normes et une évaluation des engagements de neutralité carbone des acteurs non étatiques (entreprises, villes, régions, investisseurs) doit rendre ses conclusions lors de la COP27.

Des milliers d’entreprises ont annoncé des objectifs de neutralité carbone, mais nombre d’entre elles sont soupçonnées ou ouvertement accusées de ne pas concrétiser leur engagement dans les faits ou dans leurs investissements. Un « greenwashing », ou écoblanchiment en français, facilité par l’absence d’un cadre international commun pour évaluer et encadrer les engagements de réductions d’émissions. Antonio Guterres, rappelant la nécessité d’investir « massivement » dans les énergies renouvelables, a d’autre part appelé à la création d’un « pacte historique » entre les économies développées et émergentes du G20 « pour booster une transition énergétique juste ».


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