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Le plus ancien cerveau d’un être vivant passé au peigne fin

Des paléontologues ont analysé en détail le cerveau d’un lobopodien ayant vécu il y a 525 millions d’années dans les fonds marins, rapporte Numerama.

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Des scientifiques ont etudie le plus ancien cerveau d'etre vivant decouvert a ce jour, qui date de 525 millions d'annees. (image d'illustration)
Des scientifiques ont étudié le plus ancien cerveau d’être vivant découvert à ce jour, qui date de 525 millions d’années. (image d’illustration) © Heiko Rebsch / dpa / Heiko Rebsch/dpa

Temps de lecture : 1 min

Des recherches scientifiques aux allures de record. Comme l’indique Numerama, mardi 29 novembre, quatre paléontologues ont étudié le plus ancien cerveau d’être vivant découvert à ce jour. Vieux de 525 millions d’années, il a appartenu à un lobopodien invertébré vivant dans les fonds marins dont l’espèce est désormais totalement éteinte. Grâce à leurs recherches, les experts ont notamment découvert que les cerveaux étaient en mesure de se fossiliser. « Jusqu’à une date très récente, il était communément admis que les cerveaux ne se fossilisaient pas et que l’on ne s’attendait donc pas à trouver un fossile dont le cerveau était préservé », a souligné Frank Hirth, l’un des auteurs de l’étude parue dans la revue Science.

« Cet animal est si petit qu’on n’oserait même pas le regarder dans l’espoir d’y trouver un cerveau », a ironisé le scientifique. Et pour cause, le cerveau du lobopodien ne mesure que 1,5 cm de long. Pour l’analyser dans ses moindres détails, les paléontologues ont évité d’utiliser des techniques de radiographie, au risque de l’endommager, et ont donc décidé de le photographier à plusieurs reprises avec des appareils à haute résolution. Grâce aux résultats, les scientifiques ont pu constater que la structure comprenant le cerveau et le système nerveux de cet être vivant n’a quasiment pas changé en 525 millions d’années.

« Identifier un plan de base génétique commun pour la fabrication d’un cerveau »

« Nous avons identifié une signature commune à tous les cerveaux et à leur mode de formation », explique également Frank Hirth, cité par nos confrères. « Nous avons réalisé que chaque domaine du cerveau [est] spécifié par la même combinaison de gènes, quelle que soit l’espèce étudiée. Cela permet d’identifier un plan de base génétique commun pour la fabrication d’un cerveau », a-t-il détaillé. Désormais, les scientifiques vont se pencher sur d’autres espèces et tenter de voir si cette analyse peut se vérifier sur d’autres genres animaux.

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