Prendre les choses avec humour (Debray) ou avec aigreur (Piketty)
Réservé aux abonnés
ÉDITO. Tandis que le philosophe Régis Debray enchante par son scepticisme salvateur, l’économiste Thomas Piketty fait du ressentiment son fonds de commerce.
par Étienne Gernelle
Lien copié Copier le lien
Temps de lecture : 3 min
En ces temps de pénuries, s’il est une ressource qui manque plus encore que le gaz, le blé et les semi-conducteurs, c’est bien le second degré. Heureusement, il y a Régis Debray. Dans un essai jubilatoire intitulé L’Exil à domicile (Gallimard), ce penseur contre lui-même se promène dans son propre vieillissement comme dans le nôtre, pointant avec humour et tant d’intelligence ce qui nous picote derrière la nuque. Lisez plutôt : « Un rescapé du monde d’avant a beau s’être répété que « La France ne peut être la France sans la grandeur » parce qu’il a lu les bons auteurs, le petit buveur, petit joueur et tireur de petits coups en vient assez vite à décapiter les lettres capitales. » Debray continue : « Grandir, c’est accepter de rentrer dans le rang », assène l’écrivain. « Le génie gaullie…
illustration : dusault pour « le point »
Newsletter débats et opinions
Pour comprendre les vrais enjeux du monde d’aujourd’hui et de notre société, recevez chaque vendredi, notre sélection d’articles tirée de notre rubrique Débats
La rédaction vous conseille
Continuer à lire sur le site d’origine