
En Tunisie, l’amour des clubs de football éclipse la sélection
La Tunisie à l’heure du Mondial. Fanatiques de leurs clubs, Club Africain et Espérance de Tunis en priorité, les Tunisiens attendent un exploit des Aigles de Carthage à la Coupe du monde pour s’enthousiasmer.
Pour rallier Tunis, ils ont avalé six heures de route depuis le Sud tunisien, entassés dans un vieux minibus. À 5 heures du matin, le modeste convoi a quitté Redeyef, ville connue pour ses gisements de phosphate et pour avoir été l’épicentre de la « révolution de jasmin », en 2010-2011. La trentaine de jeunes hommes a fait ce long déplacement pour une seule raison : l’amour du Club Africain. « C’est le club du peuple. On supporte ensuite la sélection. Mais ce n’est pas la même chose », explique Mohamed, 27 ans, excité à la perspective du match de l’année.
Dans quelques heures, dimanche 18 février, leur équipe de cœur affronte l’Espérance lors du derby tunisois. L’opposition entre « Clubistes » et « Espérantistes » est une affaire nationale, tant ces deux clubs de la capitale sont des institutions. A eux deux, ils se partagent la bagatelle de 40 titres de champion et la même enceinte, le stade olympique de Radès, construit en 2001 pour les Jeux méditerranéens. Seuls l’Etoile sportive du Sahel, basée à Sousse, ou le Club sportif sfaxien, de Sfax, parviennent parfois à rivaliser.
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