
Les habitants de Salisbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre, sont inquiets. Le chef du contre-terrorisme britannique a annoncé la nuit dernière que le couple d’une quarantaine d’années hospitalisé samedi 30 juin a bien été exposé à l’agent Novitchok, « le même agent innervant » que celui utilisé contre les Skripal.
La priorité des enquêteurs est désormais de déterminer comment ces deux personnes sont entrées en contact avec le Novitchok sachant qu’aucune des deux ne pouvait être une cible. L’hypothèse la plus probable est qu’elles ont touché ou ramassé un des contenants du Novitchok utilisé dans la tentative d’assassinat des Skripal.
La Russie en ligne de mire
Dans cette affaire, le poison avait été projeté sur la porte de la maison de Sergueï Skripal. Le contenant n’avait pas été retrouvé. En attendant, plusieurs lieux fréquentés par les victimes le week-end dernier ont été fermés au public : une pharmacie, un centre baptiste ainsi qu’un parc de Salisbury où ils ont pu se promener.
La population de Salisbury est appelée à la vigilance. Les agents Novitchok sont persistants et ne se décomposent pas rapidement. Si un contenant ou une surface est contaminée, elle constitue un danger pendant très longtemps.
La police va tout faire pour éclaircir cette affaire, selon la Première ministre britannique Theresa May. « Il est maintenant temps que l’Etat russe explique exactement ce qui s’est passé », a déclaré de son côté le ministre de l’Intérieur Savid Javid devant le Parlement, répétant les accusations portées par Londres contre Moscou.
Londres devra « s’excuser » auprès de la Russie, qui appelle la police britannique à ne pas céder aux « sales jeux politiques »
La Russie a quant à elle appelé jeudi 5 juillet la police britannique à ne pas céder aux « sales jeux politiques commencés par certaines forces à Londres, et à enfin coopérer avec les forces de l’ordre russes pour cette enquête ». Lors d’une conférence de presse à Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a également déclaré que le gouvernement britannique devra « s’excuser pour tout ce qu’ils ont fait, auprès de la Russie comme auprès de la communauté internationale » pour les accusations de Londres après cet empoisonnement.
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