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L’armateur français CMA-CGM se retire d’Iran

Avec notre envoyée spéciale à Aix-en-Provence,  Dominique Baillard

CMA-CGM à son tour préfère céder plutôt que de s’exposer à des représailles américaines. D’abord parce que l’entreprise qui est globale utilise la plupart du temps le dollar dans ses transactions, un motif suffisant pour déclencher une procédure de la justice américaine. Ensuite et surtout parce qu’elle risque de perdre son marché américain.

Aux Etats-Unis, le Français est le premier transporteur. Il déplace des dizaines de millions de conteneurs par an pour ce pays, contre seulement quelques dizaines de milliers par an, explique-t-on dans l’entourage de Rodolphe Saadé.

L’armateur français a signé en 2016 un protocole d’accord avec la compagnie nationale iranienne pour échanger ou louer des espaces de navires, exploiter des lignes maritimes communes et coopérer sur l’utilisation de terminaux portuaires.

Ce retrait ne met pas son activité en péril, au contraire, il la préserve. Et le groupe pourrait très vite revenir dans les ports iraniens quand la situation sera plus favorable. S’adapter aux crises, cela fait partie du quotidien du transport maritime.

Oui à l’exemplarité. Oui, il faut qu’on soit tous en matière d’éthique irréprochables, mais attention de ne pas avoir un traitement plus dur contrairement à nos concurrents […] Nos concurrents chinois hésitent un peu, donc peut-être qu’ils ont des relations différentes avec Trump, je le pense, que nous Français. […] Mais là je vous donne un exemple où oui, nous on applique les règles d’éthique, on applique les règles en bonne et due forme, mais il faut que l’on soit tous logés à la même enseigne.
Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM, ce samedi aux Rencontres économiques 07/07/2018 – par Dominique Baillard Écouter


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