Une mise à pied de quinze jours et toujours un bureau à l’Elysée… C’est la sanction que s’est vu signifier, dans la plus grande discrétion, Alexandre Benalla, un proche conseiller du président de la République, après s’être livré le 1er mai à des violences restées inconnues jusqu’ici. Ce jour-là, ce chargé de mission d’Emmanuel Macron, équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre, alors qu’il n’est pas policier, s’en est pris à un jeune homme à terre pendant une manifestation qui se tenait place de la Contrescarpe, à Paris (5e arrondissement). Il s’est vite éloigné, de peur d’être reconnu.
Selon la chronologie des faits reconstituée par Le Monde, tout commence par un appel à rassemblement lancé sur Facebook. « Alors que la grève risque de s’essouffler chez les cheminots, alors que les facs occupées tombent les unes après les autres, alors que les hôpitaux seront réformés courant mai, écrivent les instigateurs de cet « Apéro militant », pas question de se contenter du “trajet court, déjà vu mille fois” », entre Bastille et place d’Italie.
Le Comité d’action interlycéen, proche de la mouvance autonome, propose de « passer un moment convivial en partageant un apéro sur la place de la Contrescarpe, à la fin de la manif [du 1er Mai], vers 18 heures ». L’invitation est notamment relayée par le syndicat étudiant UNEF et par La France insoumise. Près de 260 personnes répondent qu’elles y participeront.
A l’heure dite, ils sont en fait moins d’une centaine sur cette place très touristique, entourée de cafés. Les jeunes sont assis par terre, les CRS, postés en haut de la rue Mouffetard, quand, d’un coup, la situation dégénère.
Sur les images d’une vidéo largement partagée sur Facebook et postée par un militant de La France insoumise (mais aussi sur des films d’autres militants, non partagés, que Le Monde s’est procurés), un homme portant…
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